
Il a été le premier a avoir accepté, dès l’année dernière, la demande grecque d’aide financière, avant que les européens ne s’y résolvent, après maintes négociations avec l’Allemagne. Il avait tendance à mieux comprendre le problème de la Grèce (et des pays du Sud en général), contrairement à de nombreux pays européens du Nord.
Dimanche 15 mai, il devait rencontrer la chancelière Angela Merkel, et lui aurait demandé, comme le confirment plusieurs sources, de donner plus de temps à la Grèce pour rembourser sa dette. Il était le premier à avoir soutenu le prolongement du remboursement de la dette grecque. Cette rencontre n’aura jamais lieu. Il devait assister au conseil des ministres européens des Finances de l’eurozone le lendemain, dans le but de trouver des solutions en vue du sommet des Vingt-Sept de juin et de prendre de graves décision. Il ne sera pas au conseil.
Le fait que "DSK" soit européen et qu’il allait probablement être candidat à l’élection présidentielle française l’a forcé à montrer plus d’intérêt à l’Europe et aux pays faibles, plus que celui dont aurait fait preuve un asiatique.
Cette tragédie soudaine a ses conséquences en Grèce, puisqu’il y a encore beaucoup de choses en suspens : les négociations avec la troïka [les experts de la Commission européenne, de la BCE et du FMI] pour le versement de la cinquième tranche du prêt de 110 milliards d’euros continuent. Les discussions aussi pour l’octroi d’un nouveau prêt à la Grèce viennent à peine de commencer. Et elles vont débuter sans la présence d’un joueur fondamental, tel que l’était "DSK". Le temps nous dira si ce qui s’est passé à l’hôtel Sofitel de New York sera décisif pour la suite du "match".
Vu de Lisbonne
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