TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

dimanche 1 mai 2011

Sale temps pour le muguet

La floraison précoce du muguet, liée aux fortes températures enregistrées en avril, a conduit les producteurs nantais à jeter une partie de leur cueillette, a déclaré samedi la Fédération des maraîchers nantais. Les producteurs de la région nantaise ont "trié au maximum" les brins pour pouvoir commercialiser un muguet de la meilleure qualité possible, a expliqué Gaëtan Corgnet, responsable de la commission muguet de la Fédération des maraîchers nantais. Le muguet de la région nantaise représente environ 80 % de la production française, contre 20 % pour la région bordelaise.
 
"Entre 20 et 50%" de la production, suivant les entreprises, a été jetée, indique M. Corgnet, producteur à Arthon-en-Retz (Loire-Atlantique), en déplorant une année 2011 "qui ne sera pas rentable économiquement" pour les maraîchers. L'éclosion du muguet avec deux semaines d'avance a engendré "un nombre de manipulations beaucoup plus élevé qu'à l'ordinaire" pour éviter qu'il ne fane avant la date fatidique du 1er mai, a-t-il affirmé. "Il a fallu également louer beaucoup plus de surface de frigo" pour y conserver les brins, ce qui a augmenté les coûts de production, a-t-il expliqué. Au niveau de la production, "les prix sont stables", a-t-il dit.
Plusieurs fleuristes nantais reconnaissent une hausse des prix. "J'ai dû payer 20 % de plus pour avoir la même qualité de muguet que l'année dernière, je suis forcée de répercuter sur le prix de vente", témoigne une fleuriste. "Je le vends à 1,80 euro au lieu de 1,50 l'an dernier", renchérit une autre, en reconnaissant que l'unique carton de muguet commandé cette année "est déjà un peu abîmé".
La floraison précoce des brins cette année remonte aux premiers coups de froid de l'automne, survenus dès fin octobre. "Fin décembre, le muguet était parfaitement réveillé", a expliqué Patrick Verron, conseiller muguet auprès des maraîchers nantais. La douceur des températures qui a suivi, en janvier et février, lui a permis de pousser et de sortir de terre "dès mars".
Aujourd'hui, les traditionnelles clochettes blanches, payées l'an dernier 42 centimes le brin à Rungis, devraient coûter chez le fleuriste et à la sauvette plusieurs dizaines de centimes supplémentaires par rapport à l'an dernier. A Paris, Monceau Fleurs affichera 2,90 euros la paire de clochettes et huit euros environ pour le pot de trois brins.

0 commentaires: