"Je pense que les politiques mises en place par le gouvernement espagnol, tant au niveau fiscal que concernant la réforme des retraites, du marché du travail ou bancaire, sont des politiques correctes", a ajouté M. Strauss-Kahn dans cet entretien également accordé aux quotidiens américain The Washington Post et italien La Repubblica.
"Je constate que ces derniers mois, l'Espagne a été mise dans le même sac que d'autres pays, comme la Grèce, alors que la situation n'est clairement pas la même. Les marchés répondent car ce qui doit être fait est fait. C'est difficile pour le pays et le gouvernement de prendre les mesures correctes mais elles sont en cours", a-t-il ajouté.
L'Espagne, qui peine à sortir de la crise dans laquelle elle est tombée en 2008, continue d'être l'objet de craintes des marchés sur sa capacité à redresser ses comptes publics et à relancer son économie.
Signe de cette défiance, le 10 mars l'agence de notation financière Moody's a abaissé d'un cran la note souveraine du pays, à "Aa2" avec perspective négative, se disant toujours sceptique sur l'amélioration de ses finances et s'inquiétant du coût de la restructuration bancaire.
Plombée par la crise financière internationale et l'éclatement de sa bulle immobilière, l'Espagne a vu son PIB fortement baisser, de 3,7%, en 2009, puis stagner en 2010, avec un léger repli de son PIB, de 0,1%.
Pour 2011, le gouvernement prévoit une croissance de 1,3%, chiffre optimiste alors que le Fonds monétaire international (FMI) table sur 0,6% et l'OCDE 0,9%.
Le chômage est le véritable point noir de l'économie espagnole avec un taux de 20,33% fin 2010, un record dans les pays de l'OCDE.
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