Étranges cantonales pour lesquelles une partie des Français est appelée aux urnes dimanche. Pas seulement parce que nous avons assisté à une non-campagne où les événements internationaux ont éclipsé les enjeux locaux. Un homme et une femme l'auront accaparée, qui a priori ne sont pas concernés au premier chef par ces élections. Lui, c'est Nicolas Sarkozy. Il pourra mesurer l'ampleur du trouble qui a saisi son électorat, à lire les sondages. Quoi qu'il dise, qu'il fasse ou qu'il change dans ses gouvernements, sa radicale impopularité demeure, démontrant que la perspective d'une défaite à la présidentielle devient plausible. Au point que sa candidature suscite un début de contestation dans son propre camp et que le spectre d'un 21 avril est avancé. François Fillon agite le scénario d'une droite éliminée du second tour. On peut y voir, à la veille d'aller voter, le signe d'une téméraire liberté de parole comme d'un doute profond. Elle, c'est Marine Le Pen dont l'ascension affole la sphère républicaine. Du PS qui s'interroge sur l'utilité des primaires en attendant Godot-DSK, à l'UMP qui en tire argument pour dissuader les candidatures de division et devra, dimanche soir, clarifier sa position : ni alliance avec le diable, ni front républicain en cas de duel gauche-FN au second tour des cantonales, mais quelle consigne de vote ? La percée de la fille idéologique de son père n'a rien d'un phénomène surnaturel. Elle sanctionne une insécurité économique et sociale et un président qui s'égaille dans des débats identitaires au lieu de rassembler. Dans un monde anxiogène, quand la droite se droitise, l'extrême droite bondit. Le paradoxe n'est pas mince : c'est le FN qui donne le ton des cantonales, non pas à travers un programme peau de chagrin dont il ne parle d'ailleurs pas mais en nationalisant un scrutin qui aura vu la droite mettre le drapeau sarkozyste sous le boisseau !
samedi 19 mars 2011
Sarkozy-Le Pen, on refait le match
Étranges cantonales pour lesquelles une partie des Français est appelée aux urnes dimanche. Pas seulement parce que nous avons assisté à une non-campagne où les événements internationaux ont éclipsé les enjeux locaux. Un homme et une femme l'auront accaparée, qui a priori ne sont pas concernés au premier chef par ces élections. Lui, c'est Nicolas Sarkozy. Il pourra mesurer l'ampleur du trouble qui a saisi son électorat, à lire les sondages. Quoi qu'il dise, qu'il fasse ou qu'il change dans ses gouvernements, sa radicale impopularité demeure, démontrant que la perspective d'une défaite à la présidentielle devient plausible. Au point que sa candidature suscite un début de contestation dans son propre camp et que le spectre d'un 21 avril est avancé. François Fillon agite le scénario d'une droite éliminée du second tour. On peut y voir, à la veille d'aller voter, le signe d'une téméraire liberté de parole comme d'un doute profond. Elle, c'est Marine Le Pen dont l'ascension affole la sphère républicaine. Du PS qui s'interroge sur l'utilité des primaires en attendant Godot-DSK, à l'UMP qui en tire argument pour dissuader les candidatures de division et devra, dimanche soir, clarifier sa position : ni alliance avec le diable, ni front républicain en cas de duel gauche-FN au second tour des cantonales, mais quelle consigne de vote ? La percée de la fille idéologique de son père n'a rien d'un phénomène surnaturel. Elle sanctionne une insécurité économique et sociale et un président qui s'égaille dans des débats identitaires au lieu de rassembler. Dans un monde anxiogène, quand la droite se droitise, l'extrême droite bondit. Le paradoxe n'est pas mince : c'est le FN qui donne le ton des cantonales, non pas à travers un programme peau de chagrin dont il ne parle d'ailleurs pas mais en nationalisant un scrutin qui aura vu la droite mettre le drapeau sarkozyste sous le boisseau !
Étranges cantonales pour lesquelles une partie des Français est appelée aux urnes dimanche. Pas seulement parce que nous avons assisté à une non-campagne où les événements internationaux ont éclipsé les enjeux locaux. Un homme et une femme l'auront accaparée, qui a priori ne sont pas concernés au premier chef par ces élections. Lui, c'est Nicolas Sarkozy. Il pourra mesurer l'ampleur du trouble qui a saisi son électorat, à lire les sondages. Quoi qu'il dise, qu'il fasse ou qu'il change dans ses gouvernements, sa radicale impopularité demeure, démontrant que la perspective d'une défaite à la présidentielle devient plausible. Au point que sa candidature suscite un début de contestation dans son propre camp et que le spectre d'un 21 avril est avancé. François Fillon agite le scénario d'une droite éliminée du second tour. On peut y voir, à la veille d'aller voter, le signe d'une téméraire liberté de parole comme d'un doute profond. Elle, c'est Marine Le Pen dont l'ascension affole la sphère républicaine. Du PS qui s'interroge sur l'utilité des primaires en attendant Godot-DSK, à l'UMP qui en tire argument pour dissuader les candidatures de division et devra, dimanche soir, clarifier sa position : ni alliance avec le diable, ni front républicain en cas de duel gauche-FN au second tour des cantonales, mais quelle consigne de vote ? La percée de la fille idéologique de son père n'a rien d'un phénomène surnaturel. Elle sanctionne une insécurité économique et sociale et un président qui s'égaille dans des débats identitaires au lieu de rassembler. Dans un monde anxiogène, quand la droite se droitise, l'extrême droite bondit. Le paradoxe n'est pas mince : c'est le FN qui donne le ton des cantonales, non pas à travers un programme peau de chagrin dont il ne parle d'ailleurs pas mais en nationalisant un scrutin qui aura vu la droite mettre le drapeau sarkozyste sous le boisseau !
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