lundi 28 mars 2011
Marine Le Pen, le cauchemar de Sarkozy
Qui sème la pagaille et l'ambiguïté récolte l'abstention ! L'entre-deux-tours a été tellement confus, le climat tellement délétère, l'enjeu local tellement escamoté par les postures tacticiennes, qu'il ne fallait guère espérer de sursaut dans les urnes. Le second tour marque un second choc de la participation. Les Français sont décidément de fort méchante humeur et ils manifestent leur désarroi, sur fond de crise économique, nucléaire et morale, de trois manières : en boudant les isoloirs, en émettant un signal protestataire, en infligeant au pouvoir un nouvel avertissement. C'est le troisième d'affilée pour Nicolas Sarkozy après les municipales de 2008 et les régionales de 2010. Ce dernier, outre la sanction d'une action politique, paie cash la note d'une folle semaine. La stratégie du « ni-ni » a échoué : pendant que l'UMP triait entre républicains respectables et infréquentables, excluait le vote FN sans vraiment l'exclure, pendant que Guéant chassait le dahu, son électorat se démobilisait. Le temps du siphonnage est bel et bien révolu. L'extrême droite remporte son pari du renouveau et confirme sa percée, non pas en sièges mais en voix. Son enracinement laisse présager une recomposition à droite et Marine Le Pen devient le problème numéro un du candidat Sarkozy. Certains, dans son camp, ne manqueront pas d'exploiter son décrochage. La dynamique du premier tour en faveur de la gauche est renforcée. Mais autant on observe un rejet de l'UMP, autant on ne sent pas de désir réel de Parti socialiste, compte tenu de l'impopularité du pouvoir. Il reste que des cantonales doivent s'analyser à l'aune des départements gagnés ou perdus. Pour le PS, le résultat comptable est bon.
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