TOUT EST DIT

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mercredi 30 mars 2011

La guerre des chefs et des droites


On a presque envie d'écrire, en ce lendemain de défaite électorale pour la majorité, fratricide, que le PS a treize mois pour perdre la présidentielle et Nicolas Sarkozy autant pour remonter la pente et espérer l'emporter. La charge féroce de Jean-François Copé contre François Fillon - tout de même le patron du parti présidentiel accusant le chef de la majorité de manquer à la solidarité envers l'UMP dans le débat sur la laïcité initié par le chef de l'État - montre que la droite est au bord, sinon de la crise de nerfs, du moins de l'implosion. L'affaire est sérieuse car on n'est pas seulement dans un traumatisme de post-déroute, dans un affrontement entre deux rivaux qui se haïssent cordialement, mais dans un vrai malaise de fond. Au cœur de la tempête, Nicolas Sarkozy. La sanction des urnes l'a affaibli un peu plus. Il n'est plus le chef incontesté de son camp, plus le candidat aussi naturel et incontournable que son hyperprésidence voulait le suggérer. Il avait déjà dû subir deux remaniements plus qu'il les avait inspirés. Il doit maintenant répondre à des questions sur la ligne politique de l'UMP - le coup de semonce du FN l'oblige à une clarification -, sur la stratégie du parti unique et sur les valeurs. Les modérés avancent des raisons morales ou un tournant social pour s'opposer à l'extrême droite, alors que la frange droitière s'inquiète de la porosité avec le FN et milite pour durcir le discours identitaire et sécuritaire. La vague Marine Le Pen a bel et bien fracturé la majorité. En sifflant la fin de la récréation, hier à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a juste signé une sorte de paix armée entre les deux ténors. C'est toute son autorité sur une droite déchirée et inaudible qu'il doit à présent restaurer si, comme dirait Copé, il veut refaire un « collectif ». Il y a urgence quand par exemple un Jean-Louis Borloo menace de faire sécession...

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