TOUT EST DIT

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samedi 25 septembre 2010

Nicolas Sarkozy, à quitte ou double

La cause semble entendue : à moins d'un coup de Trafalgar, la réforme des retraites sera adoptée et appliquée malgré quelques manifestations supplémentaires. Nicolas Sarkozy aura gagné ses galons de réformateur, même si les mesures prévues ne règlent que partiellement le problème des retraites, dossier qui devra être remis sur le tapis dans quelques années. Jusqu'au bout, l'Élysée restera vigilant, craignant un dérapage ou un incident qui embrase véritablement le pays. Mais, pour l'instant, le président et ses hommes considèrent que les jeux sont faits.

La vraie question est de savoir quelle conséquence politique sur la candidature de Nicolas Sarkozy la mise en oeuvre de cette réforme impopulaire peut avoir. Si la rue n'obtient pas satisfaction dans les manifs et les grèves, elle pourra bientôt s'exprimer dans les urnes. Cantonales en 2011, puis présidentielle en 2012, peuvent être le réceptacle d'une colère d'un peuple frustré de ne pas avoir été entendu. Certes, si Nicolas Sarkozy avait reculé en rase campagne, il était mort. La droite, qui lui reproche déjà de procéder souvent à des semblants de réformes, ne lui aurait jamais pardonné de caler sur celle-ci. Mais en la réalisant, il ne détient aucune garantie de reconnaissance de la nation. Ceux qui étaient pour la réforme trouveront normal qu'elle ait eu lieu. Et ceux qui étaient contre trouveront une justification supplémentaire à un vote hostile. Tout le problème pour le chef de l'État est qu'il veut retrouver la confiance du peuple modeste qui lui a apporté ses voix en 2007. D'où la politique sécuritaire. Mais les mêmes qui peuvent apprécier une poigne de fer du côté maintien de l'ordre peuvent se révolter contre ce qu'ils considèrent comme une injustice sociale. Sarkozy peut donc perdre d'un côté ce qu'il aura gagné de l'autre. Politique de gribouille ?

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