TOUT EST DIT

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lundi 2 août 2010

Comment répondre à Sarkozy ? Le dilemme du PS

Comment répondre à la stratégie sécuritaire de Nicolas Sarkozy ? Le Parti socialiste semble hésiter, lundi 2 août, sur le ton de sa riposte. Comme à chaque sortie du même type de la part du chef de l'Etat, les socialistes peinent à choisir : s'indigner et aller dans le sens des critiques de l'UMP, qui n'a pas manqué de l'accuser "d'angélisme" ? Ou ne rien dire, et subir les railleries de son aile gauche ?
Martine Aubry a mis deux jours à réagir, par un communiqué, aux dernières propositions du chef de l'Etat. La première secrétaire évoque "l'outrance verbale" et "une dérive antirépublicaine" destinée à masquer "les échecs de Nicolas Sarkozy en matière économique et sociale comme en matière de sécurité". Entre temps, d'autres personnalités politiques, de gauche comme de droite, ont critiqué les amalgames faits par le président de la République entre immigration et délinquance.

Mais à peine le communiqué du PS était-il publié que les ténors de l'UMP tiraient à boulets rouges sur la première secrétaire, avec un argumentaire choisi : "Martine Aubry, elle, fait de la non-assistance à personne en danger. Les socialistes veulent rester enfermés dans leur tranquille naïveté, comme au bon vieux temps de Jospin", estime Christian Estrosi, tandis que Xavier Bertrand "trouve terriblement choquant" que le PS "ne trouve rien de nouveau à faire" contre la délinquance.

UN NUMÉRO BIEN RODÉ

Le numéro, dont Nicolas Sarkozy est familier depuis 2002, est bien rodé : provocation verbale destinée à "cliver" dans l'opinion et à susciter la réaction de l'opposition, avant de fustiger l'indignation des socialistes, opposée au "bon sens" populaire. Dans son intervention, Christian Estrosi n'a pas manqué d'expliquer que "fidèle à ses engagements, le président de la République a choisi de s'impliquer personnellement, en utilisant des mots que les Français comprennent".

Jean-Jacques Urvoas, député socialiste du Finistère et "M. Sécurité" au PS, a d'ailleurs souligné, sur son blog, le danger de tomber "dans le panneau de la provocation de Sarkozy". Pour lui, Nicolas Sarkozy cherche "à choquer pour faire oublier son échec". Et le parlementaire de rappeler l'épisode, durant la campagne présidentielle, de l'annonce par le candidat de l'UMP de son intention de créer un ministère de l'immigration et de l'identité nationale.

RÉPONSE LÉGALE

"Dès le lendemain, le tollé était unanime. François Hollande avait dénoncé le flirt poussé avec les thèses du FN. Bayrou avait renchéri. [...] Marie-George Buffet avait jugé que "les masques tombaient". [...] Sans compter les cris de la Ligue des droits de l’homme et ceux de SOS Racisme ou du MRAP", écrit Jean-Jacques Urvoas, avant de citer le livre de Ghislaine Otteinheimer, Le Sacre de Nicolas : "Ainsi il se repositionne en candidat anti-système. Il apparaît comme l’homme qui parle vrai, qui bouscule. Il fait d’une pierre deux coups. Un clin d’œil à l’électorat du FN, à tous ceux qui en ont marre de voir la France céder à un communautarisme insidieux." L'auteure concluait en reprenant une phrase de Claude Guéant : "Plus la gauche vocifère, plus on engrange."

Le PS trouvera-t-il la parade ? Il semble se concentrer désormais sur la réponse légale. Jack Lang et Robert Badinter sont intervenus les médias pour répéter que la proposition du chef de l'Etat de retirer la nationalité française à "toute personne d'origine étrangère" coupable d'atteinte volontaire à la vie d'un policier, d'un gendarme ou d'un dépositaire de l'autorité publique était contraire à l'article 1er de la Constitution, qui assure l'égalité entre les citoyens français.

Un argument solide. Et qui n'est sans doute pas étranger au silence quasi total de la droite non-sarkozyste qui, de Jean-Pierre Raffarin à Alain Juppé en passant par les ralliés de "l'ouverture", a préféré ne pas commenter la dernière sortie du chef de l'Etat.

Samuel Laurent


CES PAUVRES SOCIALISTES, DEVANT UNE TELLE CROISSANCE DU DÉNI D'AUTORITÉ, NE SAVENT QUE RÉPONDRE; NE SONT-ILS PAS À L'ORIGINE D'UNE TELLE DÉVIANCE ? LEUR POLITIQUE VIS À VIS DES IMMIGRÉS N'A-T-ELLE PAS FAVORISÉ L'ARRIVÉE EN MASSE D'UNE POPULATION AUJOURD'HUI À LA CHARGE DE LA COMMUNAUTÉ ? MARTINE AUBRY ET SES AMIS DOIVENT AUJOURD'HUI PENSER AUX MÉFAITS DE CETTE POLITIQUE ANGÉLIQUE ET DÉBILE QU'ILS MENÈRENT QUAND ILS ÉTAIENT AU POUVOIR.

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