TOUT EST DIT

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mercredi 7 juillet 2010

Les syndicats refusent d'entrer dans la polémique

Les syndicats évitent de se prononcer sur la légitimité d'Eric Woerth. Mais ils jugent en privé sa position de moins en moins tenable.
Surtout garder ses distances et ne pas en rajouter : malgré la succession d'accusations à l'encontre d'Eric Woerth, les syndicats restent fidèles à la ligne qu'ils se sont fixée dès le début de l'affaire. La question n'est « pas de leur ressort », martèlent-ils, et faute de preuve ou de démission, Eric Woerth reste leur interlocuteur sur la réforme des retraites. Ils font donc « avec ». « Pas question de mettre le doigt là-dedans ; ce n'est pas notre rôle », explique l'Unsa. « C'est un terrain compliqué. Nous n'avons aucune raison ni envie de s'y aventurer », abonde la CFDT. Mais tous sentent le vent tourner et commencent à s'irriter des conséquences. « Eric Woerth a forcément la tête à autre chose que les retraites et cela va devenir de plus en plus dur de discuter », note la CGT, tandis que la CFDT regrette que « la question des retraites passe à présent au second plan ».
« En observateurs »

Dans ce contexte, les syndicats jugent désormais, « en observateurs », « de moins en moins tenable » la position d'Eric Woerth, d'autant qu'« il ne se défend pas très bien ». Ils se préparent donc à l'arrivée d'un éventuel remplaçant. Leur pronostic ? Xavier Bertrand. « Il faut quelqu'un qui maîtrise le dossier et qui a l'expérience des syndicats. Je n'en vois pas vraiment d'autre dans l'entourage de Sarkozy », constatent plusieurs leaders syndicaux. Ce qui n'est pas pour les rassurer. Ils saluent la capacité de travail de Xavier Bertrand, mais ont encore en travers de la gorge sa « trahison » de l'été 2008, quand il avait glissé dans la loi sur la représentativité des mesures d'assouplissement des 35 heures. Il reste aussi pour les syndicats, le ministre du Travail qui avait raboté le dispositif carrières longues et fait traîner le dossier pénibilité. Mais chacun prend soin de « ne pas personnaliser » le débat. « L'important, c'est le fond de la réforme, pas le ministre », insiste l'Unsa. « C'est à l'Elysée que tout se décide. Alors Woerth ou un autre… » pointe la CFDT. « Il ne faut pas se tromper de combat, conclut la CGT. La réforme se jouera dans la rue et nous restons concentrés sur la préparation de la mobilisation du 7 septembre. »

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