TOUT EST DIT

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mardi 29 juin 2010

La malédiction de Barack Obama

C'est une véritable malédiction. Chaque fois que le Congrès américain s'apprête à se prononcer sur une réforme cruciale, un sénateur démocrate casse sa pipe, mettant en péril le vote du projet de loi qui se joue toujours à un tout petit nombre de voix. Il y a quelques mois, le sénateur Ted Kennedy s'éteignait au moment même où se décidait le sort de la grande réforme de la santé. Lundi, c'est le sénateur de Virginie-Occidentale, Robert Byrd, qui est mort à 92 ans, alors que le Congrès était sur le point de voter une autre réforme importante, celle de Wall Street.

La santé de Byrd, qui en était à son neuvième mandat, était chancelante depuis longtemps, mais sa mort tombe particulièrement mal. Après des mois de négociations intenses, la Chambre des représentants et le Sénat devaient approuver, cette semaine, une refonte du système financier censée éviter une nouvelle crise.

Le président Obama, dans une conférence de presse avant le G20, la semaine dernière, a estimé que les mesures proposées étaient "les plus draconiennes depuis celles crées après la Grande Dépression". Le texte prévoit un renforcement de la surveillance et de l'encadrement des banques. Il octroie davantage de pouvoirs aux régulateurs fédéraux en créant, par exemple, une agence de protection des consommateurs contre les abus des compagnies de cartes de crédit notamment, un organisme pour surveiller le système financier et anticiper les crises, et il impose plus de réglementations aux banques en matière de trading de produits dérivés...

Des tractations en coulisse

La disparition de Robert Byrd, doyen du Sénat, ne devrait pas faire capoter la réforme, mais risque de retarder son passage. Les démocrates sont en effet coincés. Depuis la mort de Ted Kennedy, l'an dernier, ils n'ont plus la fameuse majorité de 60 voix au Sénat qui empêche les républicains de faire de l'obstruction systématique. Sans la voix de Byrd, le Sénat compte 58 démocrates et indépendants. Mais deux sénateurs démocrates, Maria Cantwell et Russ Feingold, ont d'ores et déjà annoncé qu'ils voteraient contre la réforme qu'ils jugent trop laxiste. Pour que le texte ait une chance de passer, il a été, en effet, expurgé de nombre de provisions jugées trop radicales et laisse beaucoup de liberté aux banques. Il ne leur interdit pas, par exemple, le trading de produits dérivés qui ont causé la crise actuelle.

On est donc reparti pour de frénétiques tractations en coulisse. Si les démocrates arrivent à convaincre Cantwell et Feingold de voter pour la réforme, le parti n'aura plus besoin que de deux républicains pour soutenir le projet, ce qui ne semble pas impossible puisqu'au moins trois républicains semblent y être favorables. Dans le cas contraire, ils auront besoin du soutien de quatre républicains, ce qui va demander probablement de nouvelles concessions. À moins que le successeur de Robert Byrd ne soit nommé rapidement. Selon la loi, c'est au gouverneur de l'État, un démocrate, de désigner le remplaçant sans avoir à organiser d'élection. Mais la loi n'impose pas de calendrier. Or le temps presse. Les vacances parlementaires commencent à la fin de la semaine.

IL N'EST PAS LE SEUL, CAR, A CHAQUE FOIS QUE LE GOUVERNEMENT DE NICOLAS SARKOZY VEUT ENTREPRENDRE QUELQUE CHOSE; UN MINISTRE S'EMPRESSE DE FAIRE UNE CONNERIE.

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