TOUT EST DIT

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mercredi 23 juin 2010

De l'air, vite !

C'était hélas écrit ! L'équipe de France a pris ses cliques, et quelques claques de plus, avant de préparer son retour, toute honte bue. Mais le feuilleton n'est pas fini. L'heure est aux explications. On veut savoir ce qui s'est passé à Knysna ce week-end. Pour l'instant on ne connaît qu'une partie du psychodrame. Or une vérité partielle n'est pas la vérité. Il faudra toutefois que les révélations attendues soient de taille XXL pour absoudre les joueurs de l'accusation de sabotage, voire de crime contre la nation ! En ce moment, taper à coups de gourdin sur les joueurs de l'équipe de France est ce qu'il y a de plus facile. Tout le monde s'y met, ça occupe l'espace et ça défoule : autant il est grisant de participer à la victoire, autant personne ne veut épouser la défaite ! Quelle que soit la lumière qui sera jetée sur cette triste période, il est probable que la vérité sera finalement toute bête. Cet échec est d'abord une histoire de stars millionnaires de 24 ou 25 ans, une histoire de gamins grandis trop vite, loin des vrais problèmes. Des jeunes à l'ego démesuré rassemblés pendant des mois dans un environnement claustrophobique. Luxueux mais claustrophobique. Où chaque parole, chaque attitude prenait des proportions exagérées. Les Bleus ont perdu contact avec la réalité. Le foot a parfois des airs de Loft Story. Une histoire de manipulation psychologique. C'est avec Raymond Domenech, et déjà un peu Roger Lemerre, que l'équipe de France s'est retranchée dans ce monde parallèle et paranoïaque. Un monde où les joueurs sont intouchables. Où les gardes du corps et les chargés de presse sont érigés en remparts. Où chacun se prend pour le vrai gardien du temple. Où les agents et "conseils" en tout genre dictent les discours à tenir par textos interposés. De l'artificiel en barre vendu pour de l'or en barre. Le grand ménage est indispensable. Il faut tout reconstruire, revenir aux fondamentaux. En arrivant à la tête de la sélection, Laurent Blanc et le probable successeur de Jean-Pierre Escalettes, lequel n'a guère d'autre choix que de démissionner, auront un premier geste tout simple à faire : ouvrir la fenêtre. Car le grand air est la meilleure des médications pour redonner des couleurs à un groupe qui, comme l'équipe de France, s'est évanoui.

Pascal Coquis

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