TOUT EST DIT

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dimanche 4 avril 2010

Pâques, ce mot signifie « passage ». Il ...


Pâques, ce mot signifie « passage ». Il vient de la tradition biblique, commémorant la libération d'Égypte. Dans les temps anciens, les Hébreux, alors esclaves de Pharaon, s'enfuirent dans le désert pour gagner « la terre promise où ruissellent le lait et le miel », enseignent les Écritures.

La semaine dernière, ce grand passage de l'esclavage à la liberté fut célébré dans les synagogues. Et maintenant, sur toute la terre, les chrétiens célèbrent cet autre grand passage, celui de la mort à la vie : condamné à mort et exécuté au terme d'un faux procès, Jésus de Nazareth est apparu vivant à ses amis.

Puis, ces « douze hommes en sandales » ont fait trembler des empires en proclamant cette incroyable nouvelle au péril de leur vie. Près de deux mille ans plus tard, cet évènement n'a pas rejoint l'étagère poussiéreuse des légendes que l'on finit par oublier. Aujourd'hui encore, on continue de s'en souvenir. Certains sont même tués parce qu'ils annoncent cette nouvelle, à leurs yeux plus précieuse que leur propre vie. Car cet évènement dérange toujours autant les tyrannies, remet en cause les coutumes irrespectueuses des personnes, bouscule les mentalités enfermées dans le matérialisme.

Dans ces deux traditions, juive et chrétienne, l'évènement célébré se passe la nuit comme en écho à toutes les nuits humaines, à toutes les aurores guettées avec ferveur ou inespérées : de la nuit de la douleur à l'aube de l'espérance, de la sombre et lourde peine à la consolation lumineuse et douce, de l'angoisse à la plénitude.

Dans ces deux traditions, l'évènement tourne les regards vers une promesse, vers un avenir ouvert, bon, heureux mais pas toujours visible à l'oeil nu. Comme s'il sollicitait une partie secrète de l'être. Comme s'il invitait à une marche intérieure.

Mais cette promesse, ne fait-elle pas aussi écho à l'espérance de bonheur qui vit au plus profond des coeurs et que même les plus grands chagrins n'éteignent jamais complètement ? N'invite-t-elle pas à se tourner vers la joie, à se mettre en marche pour accomplir cette espérance ? À l'image de l'apostrophe biblique : « Ne pensez plus aux choses passées, voici que je vais faire une chose nouvelle, déjà elle pointe. Ne la reconnaissez-vous pas ? »

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