TOUT EST DIT

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vendredi 2 avril 2010

« Le parti de Villepin ? Une initiative pas heureuse »

Le maire de Bordeaux est très actif sur le front de l’UMP

Comment expliquez-vous que la majorité soit dans une telle situation vis-à-vis de l'opinion ?
Le phénomène de désaffection va bien au-delà de la majorité. Les récentes élections régionales l'ont malheureusement démontré. Près d'un électeur sur deux qui ne va pas voter, c'est le signe que la démocratie représentative ne se porte pas bien. Le peuple français est aujourd'hui le plus pessimiste d'Europe. Il nous faut très vite réfléchir au pourquoi et trouver comment lui redonner confiance, confiance en lui-même, confiance dans l'avenir, confiance des Français les uns envers les autres.

Faut-il poursuivre le chemin des réformes entrepris par le président Sarkozy ?
Ne pas réformer,
c'est choisir le camp de l'immobilisme et du conservatisme. En revanche, il faut donner du sens à ces réformes, les faire comprendre, prendre le temps d'approfondir, d'expliquer leur utilité, montrer qu'elles sont gouvernées par un esprit de justice. Le gouvernement et la majorité sont parfaitement conscients de l'effort qu'il y a à faire dans ce domaine.

Estimez-vous que Nicolas Sarkozy soit le mieux placé pour la battre la gauche en 2012 ?
Je ne me fie pas, par expérience, aux sondages et autres baromètres en vertu desquels tel ou tel (le) serait aujourd'hui en position de gagner ou de perdre : 2012 est proche et loin à la fois. Je rappelle que, s'il s'en était tenu aux sondages, Jacques Chirac n'aurait pas été candidat en 1995 ! Autre exemple : Barack Obama. Il y a 2 mois, il avait perdu une partie de son crédit. Depuis, il a réussi à faire voter sa réforme sociale et a retrouvé toute son aura.
Comment avez-vous interprété la création d'un nouveau mouvement initié par Dominique de Villepin ?
Je ne pense pas que l'initiative soit très heureuse. Ce dont nous avons besoin aujourd'hui, c'est de conforter l'UMP, de lui redonner son sens originel, sa diversité. L'UMP n'est pas, comme je l'entends souvent, un parti unique mais une formation où diverses sensibilités se manifestent, avec des partis associés.
Si Nicolas Sarkozy renonce, faut-il organiser des primaires à droite ?
C'est précisément ce que j'ai proposé et je suis ravi que Xavier Bertrand ait repris cette idée. Pour moi, cela n'est cependant envisageable que dans l'hypothèse où Nicolas Sarkozy ne se représenterait pas.
Quels sont vos atouts pour vous lancer dans ces primaires ?
Nous n'y sommes pas encore. Même en ayant pris un peu de recul, je n'ai pas perdu le goût pour les questions politiques et pour l'action. Je continue à m'intéresser à toutes les grandes questions qui animent la vie de notre pays, et au-delà. Mon objectif est d'apporter ma voix au débat, d'aider à rassembler plutôt que diviser. l
Recueilli par Yann MAREC

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