TOUT EST DIT

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lundi 15 mars 2010

Le pied de nez de Georges Frêche

Il l’avait rêvé. Les électeurs l’ont fait. Georges Frêche ne pouvait espérer mieux. Se retrouver seul représentant de la gauche, au soir du 1er tour, quel pied de nez à l’Histoire ! Pas de quoi gâcher la fête à Martine Aubry, bien sûr. Mais quand même… En frappant fort, ici et contre Paris, Georges Frêche a infligé un désaveu à tous ses ennemis. En Languedoc-Roussillon. Comme rue de Solférino.

Le fiasco d’Hélène Mandroux est une double victoire. D’abord contre ses détracteurs locaux. Ses vrais faux amis de trente ans. Il envoie, ensuite, un message clair à Martine Aubry : « Vous avez voulu la guerre. Vous l’avez perdue. Rendez-vous à la Présidentielle. » La défaite des Verts est aussi un signe fort. Jean-Louis Roumégas et ses troupes renvoyées
à leurs chères études. Adieu la percée espérée. Seul le Front de gauche aura été à la hauteur de ses ambitions. Mais en partant dispersées au combat, les listes de gauche avaient pris un risque démesuré. Elles en payent le prix fort. Hier soir, Georges Frêche pouvait arborer la mine des grands soirs. Celle des belles victoires. Se montrer magnanime. Tendre une main fraternelle à toutes les listes de gauche. Il lui reste à savourer le second tour. Et devenir, le seul président de Région à ne pas avoir la carte du PS.

A droite, Raymond Couderc n’aura pu résister à la vague nationale. Inaudible dans cette campagne, malgré sa bonne volonté, le sénateur-maire de Béziers fait moins bien que Jacques Blanc en 2004. Il limite les dégâts. Mais ne peut espérer renverser la tendance. Car l’ennemi refait surface.

Le Front national est de retour. Satané cauchemar pour lui. Comme pour toute la droite en France. Hier, Mme Jamet aiguisait déjà les couteaux pour la triangulaire meurtrière. La gauche, face à l’UMP et le Front national. Comme en 2004. Un goût de déjà vu. Frêche peut se frotter les mains.


François MARTIN

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