TOUT EST DIT

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lundi 22 mars 2010

La gauche partout en France sauf en Alsace

La gauche a remporté une nette victoire lors du second tour des élections régionales. Elle ne parvient toutefois pas à réaliser le grand chelem souhaité par Martine Aubry. L’UMP est parvenue à conserver son bastion alsacien.

Pas de grand chelem

On disait la gauche et la droite au coude à coude en Alsace. Finalement, la Région reste entre les mains de la majorité présidentielle. La liste de Philippe Richert (UMP) devance même nettement celle de Jacques Bigot (PS) qui avait fusionné avec Europe Ecologie, malgré un bon score du FN. « Les Alsaciens font un grand pied de nez au reste du pays », a commenté Yves Bur, député UMp du Bas-Rhin.

C’est la seule Région qui échappe à la gauche en métropole. Outre-mer, l’UMP profite de la division de la gauche pour récupérer La Réunion. La liste conduite par Didier Robert l’emporte à la faveur d’une triangulaire avec 45% des voix contre 35% au président sortant, Paul Vergès (divers gauche), et 19% à Michel Vergoz (PS).

La Corse, l’autre bastion de la droite, devrait basculer. La gauche arrive nettement en tête. Mais, face à une liste UMP et deux listes régionalistes, elle n’a pas la majorité absolue. Tout se jouera vendredi lors du troisième tour (l’élection du président)… qui avait réservé des surprises en 2004.

Une victoire sans précédent

Au delà du nombre des régions acquises, c’est l’ampleur de la victoire des listes de gauche qui est notable. Elles obtiennent en moyenne plus de quinze points d’avance à l’échelon national. Martin Malvy est le mieux élu, avec plus de 65% en Midi-Pyrénées. Avec 61%, Ségolène Royal devance de plus de vingt points le ministre des Transports, Dominique Bussereau. En Pays de la Loire, le PS qui l’avait emporté d’une courte tête en 2004, améliore son score de cinq points.

Martine Aubry parle d’une « victoire sans précédent » qui marque un « rejet de la politique du président de la République ». François Hollande évoque « un vote de défiance ». Jean-Pierre Grand, député villepiniste, estime que le message est « clair » et s’adresse « au président de la République et à lui seul ».

Le FN améliore son score

La droite espérait reprendre des voix au Front national. Raté. Le parti de Jean-Marie Le Pen parvient à améliorer son score de deux à quatre points dans les douze Régions où il était encore présent. Le « chef » a lui même recueilli plus de 23% des voix en Provence-Alpes-Côte-d’Azur (20% au premier tour). « Un très grand succès », selon Marine Le Pen qui a elle-même gagné près de quatre points, avec 22% des suffrages dans le Nord-Pas-de-Calais.

Remaniement ministériel

François Fillon a reconnu « le succès » de la gauche et parlé de « déception pour la majorité ». Il assume sa « part de responsabilité ». Le Premier ministre sera reçu ce matin, 9 h, par le président de la République pour tirer les leçons de cette défaite. Selon toute vraissemblance, Nicolas Sarkozy devrait lui demander de procéder à un remaniement de son gouvernement. Le changement devrait être « modeste et technique », selon Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée.

Au niveau national, c’est la Gauche qui sort vainqueur de ce second tour des élections régionales. Les listes emmenées par les candidats de gauche totalisent en effet 53,2% des voix selon l'institut de sondage Opinionway.

Les listes de gauche gagnent 21 régions sur 22, l’Alsace restant à droite. Les listes de droite totalisent 37,1% des suffages et celles du Front National environ 9,7%.

Thierry Richard

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