Le Premier ministre a fait le tour de l'actualité politique et a défendu les choix du gouvernement mercredi matin sur Europe 1. François Fillon est notamment revenu sur l'affaire Clearstream et sur les élections régionales. Tour d'horizon des sujets abordés.
Affaire Clearstream
"L'appel était automatique, ça aurait été anormal qu'il n'y ait pas d'appel", a lancé François Fillon. "Personne ne sait pourquoi ces deux personnes (Gergorin et Lahoud, NDLR) ont conduit cette manipulation, il n'y a pas de motif dans cette affaire. On ne peut pas en rester là." Le locataire de Matignon a dénoncé le "roman" visant à "transformer le président de la République, qui est une victime de cette affaire, en un coupable".
Identité nationale
"Ce débat était parfaitement nécessaire et d'ailleurs toutes les crispations auxquelles il a donné lieu révèlent une réalité qui est une réalité de la France", a tranché le Premier ministre. Il a annoncé que le gouvernement allait en tirer les conclusions lors d'un séminaire, "lundi prochain à 15 heures". Une réunion qui remplace le colloque prévu à l'origine le 4 février et au cours duquel Éric Besson devait présenter un rapport de synthèse. Des mesures devraient en sortir, à en croire le Premier ministre : "Nous allons donc maintenant en tirer les conclusions, nous allons examiner l'ensemble des propositions qui ont été faites tout au long de ce débat et puis on va sélectionner celles qui méritent d'être mises en oeuvre et qui justifient des décisions."
Naturalisation refusée à un homme imposant le voile à sa femme
François Fillon va bien signer le décret d'Éric Besson empêchant la naturalisation d'un homme qui oblige sa femme française à porter le voile intégral. "Le code civil prévoit qu'on peut refuser la naturalisation" pour quelqu'un qui ne respecte pas les valeurs françaises, a-t-il assuré. En revanche, "l'épouse de ce monsieur est française et elle le restera", a-t-il précisé.
Nombre élevé de gardes à vue
"Je suis choqué du nombre des gardes à vue dans notre pays, qu'elles soient utilisées comme des moyens de pression pour obtenir des aveux", a avoué François Fillon. Il a promis de s'attaquer à ce problème dans le cadre "d'une réforme de la justice qui sera bientôt soumise au conseil des ministres".
Décret controversé sur la mobilité des fonctionnaires
"Les fonctionnaires auront plus de garanties que dans la législation précédente", a assuré le Premier ministre qualifiant la polémique en cours de "grotesque". "Aujourd'hui, l'État peut licencier un fonctionnaire qui refuse un poste" car "il est réputé démissionnaire", a-t-il fait valoir. Selon lui, "dans le texte en préparation, l'État aura l'obligation de proposer trois postes à un fonctionnaire dont l'emploi est supprimé. Ces trois postes devront correspondre à son grade, à son projet professionnel, tenir compte de sa situation de famille et de son lieu de domicile". Ce qui signifie que "les fonctionnaires auront plus de garanties qu'ils n'en avaient dans la législation précédente s'agissant de leur carrière".
Réduction des déficits
Interrogé sur son "programme de stabilité 2010-2013" des dépenses publiques envoyé à la Commission européenne, François Fillon a assuré qu'il ne mettrait pas en oeuvre une politique de rigueur : "On va ralentir l'augmentation des dépenses publiques (...) il ne s'agit pas d'une politique d'austérité. Une politique d'austérité, c'est quand on augmente les impôts et qu'on réduit les prestations", a-t-il martelé.
Les élections régionales
Interrogé sur l'optimisme de la première secrétaire du PS qui ambitionne de remporter toutes les régions, le Premier ministre a répondu : "Je pense que Martine Aubry devrait se méfier des scénarios écrits à l'avance et devrait faire preuve d'un peu plus de modestie." Pour François Fillon, l'UMP "n'a pas grand-chose à perdre". Il a justifié la difficulté de l'UMP à boucler ses listes en remarquant qu'à droite, "il n'y aura pas entre les deux tours" de "marchandage dans l'opacité". "Nous sommes rassemblés", a tenté de convaincre François Fillon. Sans donner de précisions sur d'éventuels changements au sein du gouvernement après le scrutin, il a réaffirmé que les régionales étaient une élection locale. Conclusion : "Quels que soient les résultats, ça ne changera pas la majorité à l'assemblée nationale."
George Frêche
François Fillon a estimé que le Parti socialiste a raison de présenter une liste alternative au président sortant de la région Languedoc-Roussillon même s'il a regretté qu'il ait "fallu trois dérapages pour que le PS se résolve à la faire".
Élection présidentielle de 2012
"Je serai fidèle au président de la République. S'il est candidat en 2012 il pourra compter sur mon soutien plein et entier", a lâché François Fillon.
mercredi 3 février 2010
Fillon : "Aubry devrait se méfier des scénarios écrits à l'avance"
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