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jeudi 14 janvier 2010

Pressions sur Renault : Bruxelles demande des explications à la France

La Commission européenne, gardienne de la concurrence en Europe, veut des explications du gouvernement français sur les pressions exercées depuis quelques jours pour empêcher le constructeur automobile Renault de délocaliser la production de sa Clio en Turquie.

La commissaire à la concurrence, Neelie Kroes, a "demandé à [ses] services de contacter les autorités françaises aussi vite que possible pour demander des explications", a-t-elle indiqué jeudi dans une déclaration transmise par courriel. La commissaire évoque une "contradiction apparente" entre des déclarations du ministre de l'industrie français, Christian Estrosi, et les promesses faites par Paris en février 2009 lors de la mise en place des prêts à conditions privilégiées pour les constructeurs automobiles victimes de la crise. L'une de ces promesses était que Paris "n'imposerait aucune condition sur la localisation des usines", rappelle Mme Kroes, en prévenant que "la Commission s'assurera que cet engagement est tenu".

L'ÉTAT POURRAIT MONTER DANS LE CAPITAL DE RENAULT

Jeudi, Christian Estrosi a déclaré réfléchir à une montée en puissance de l'Etat-actionnaire dans Renault. "Ce qui est sûr, c'est que nous cherchons le moyen de faire comprendre que l'Etat actionnaire à 15 % est un Etat qui pèse dans les choix", a-t-il dit dans une interview accordée à Reuters. "On peut très bien le faire en restant à 15 %. Peut-être que de monter à 17, à 18 ou à 20 % est le moyen psychologique de faire comprendre qu'on n'a pas l'intention de laisser conduire la stratégie industrielle automobile de la France sans réagir", a-t-il ajouté.

Renault n'a pas encore décidé où il produira en 2013 la quatrième génération de la Clio, mais des informations de presse sur le possible choix du site turc de Bursa ont conduit le gouvernement à monter au créneau pour réclamer que la Clio 4 soit produite prioritairement en France. Le PDG de Renault, Carlos Ghosn, sera reçu samedi par Nicolas Sarkozy à l'lysée pour faire le point sur ce dossier.

Christian Estrosi a précisé que la possible montée de l'Etat dans le capital de Renault serait abordée lors de cet entretien. "Ce qui est demandé à Renault, ce n'est pas de fermer une chaîne de production en Turquie (...), c'est de veiller à ce que la Clio 4 qui est destinée à être vendue en France soit produite en France", a-t-il déclaré.

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