TOUT EST DIT

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mercredi 16 décembre 2009

Nicolas Anelka aime Domenech et les grosses voitures, mais pas les impôts et la France, "pays hypocrite"

Malgré ce qu'on a pu dire, c'est avec Domenech que j'ai les meilleurs rapports", a confié Nicolas Anelka dans un entretien paru dans le quotidien gratuit 20 minutes, mercredi. "Je n'ai jamais eu de dialogue comme ça avant avec un sélectionneur, explique l'attaquant de Chelsea. Avant, il y avait Santini, c'était impossible de parler avec lui. Lemerre, pareil. Jacquet, c'est ça, hein ? Impossible aussi."

"Aujourd'hui, [Domenech] est le mal-aimé, poursuit-il. Comme Aimé Jacquet à l'époque. Il faut juste être patient, être fort dans la tête. Et lui, il patiente. Peut-être que, dans six mois, il sera le boss, et plus personne ne pourra l'insulter." A la question "Vous ne vous sentez jamais soutenu quand vous êtes avec les Bleus ?", il répond : "Non. C'est pour ça qu'on a toujours la rage."

"Faut pas croire, on sait quand on joue mal, ajoute-t-il. Après le match retour face à l'Irlande, on s'est dit avec Evra, Titi : 'Mais on a été dégueulasse !' Le coach aussi a dit qu'on a été bidon. On le sait. Mais quand on fait des trucs bien, il faut le dire. On dirait que quand on gagne 3-0, c'est normal. Et quand on perd, là... allez. C'est pour ça qu'on ne ressent pas de soutien."

LA FRANCE, LA FISCALITÉ, LES GROSSES VOITURES

L'ancien joueur du PSG s'est également laissé aller en sortant du terrain footballistique, pour livrer un avis très personnel sur son pays et le rapport des Français à l'argent. "Quand tu as vécu et joué à l'étranger, tu ne peux plus revenir en France. On ne t'accepte plus comme tu étais avant. On attend de vous que vous vous cassiez la gueule." "En France, tu ne peux pas faire ce que tu as envie de faire, enchaîne-t-il. J'aimerais bien habiter en France, mais ce n'est pas possible. On sait pourquoi, niveau fiscalité..."

"Si je veux rouler en grosse voiture, je suis regardé différemment. Je ne veux pas jouer au foot et payer [ aux impôts, ndlr] 50 % de ce que je gagne", a expliqué Nicolas Anelka avant d'en dire davantage sur sa vision du jeu. "L'argent que j'ai, il est pour mes enfants. Si je peux leur offrir quelque chose, je le ferai là où il n'y a pas de fiscalité. C'est comme ça que je le vois. Si certains sont choqués, tant pis. Mais la France, c'est un pays hypocrite."
POUR UNE FOIS QU'UN SPORTIF NE DIT PAS DE CONNERIE, IL FAUT LE CRPOIRE.

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