TOUT EST DIT

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vendredi 11 décembre 2009

«Les fesses sont un objet de plaisir mais aussi de culture avec un grand "cul"»

INTERVIEW - Caroline Pochon, co-auteur avec Allan Rotschild du documentaire «La face cachée des fesses», diffusé ce jeudi soir à 22h10 sur Arte...
Pourquoi avoir pris pour sujet les fesses?
La fesse est partout: sur la plage, dans la rue, … Elles sont un élément important des interactions sociales, c’est quelque chose dont tout le monde parle, qui intéresse aussi bien les hommes que les femmes. C’est un sujet qui attire et qui rassure. On parle de fesses pour ne pas parler de sexe. Les fesses permettent de parler de choses crues avec une certaine rondeur et un certain charme.

Comment avez-vous procédé?
Avec Allan Rotschild, nous sommes partis de toutes les œuvres, en sculpture, peinture, littérature, danse, films et même publicité, qui représentent l'arrière-train. Et nous nous sommes polarisés sur cette notion de représentation. Nous avons voulu aller voir ce qu’il y a derrière la face cachée des fesses, décrypter derrière les codes esthétiques, comment les mœurs, le contexte historique et politique contribuent à façonner la représentation qu’on fait et qu’on se fait des fesses. Ainsi, par exemple, à l’époque baroque, Rubens peint une fesse rebondie, flamboyante, preuve que le complexe chrétien qui sévissait auparavant dans la société a été balayé.

Quel était votre objectif?
Les fesses ont été négligées par les ethnologues et sociologues. Ils ne les ont pas choisies comme sujet d’étude à part entière car elles sont un peu suspectes, grivoises. En un mot, car elles ne sont pas nobles. Nous, nous avons souhaité aborder ce sujet de façon sérieuse, pour apprendre des choses aux lecteurs (un livre publié ce jeudi est tiré du documentaire, ndr) et aux téléspectateurs. Nous donnons des définitions, l’étymologie de certains mots, car si les fesses sont un objet de plaisir, de délectation, de jeu, elles sont aussi un objet de découverte, de relecture, de culture avec un grand «c». Ou plutôt avec un grand «cul».
Propos recueillis par Bérénice Dubuc

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