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samedi 7 novembre 2009

Déficit public: le FMI plus pessimiste que Fillon

François Fillon voit le déficit public à moins de 3% en 2014. Le FMI est beaucoup plus prudent.

Le Fonds monétaire international ne partage pas l'optimisme de François Fillon. Alors que le déficit public de la France a continué de se creuser en octobre, le Premier ministre a affirmé qu'il serait ramené à moins de 3% en 2014.

Dans sa dernière étude sur l'état des finances publiques dans les pays du G20 publiée le 3 novembre dernier, le FMI a maintenu sa prévision d'un déficit public représentant 5,2% du PIB de la France en 2014, après un creu de 8,6% l'an prochain et de 8,3% cette année.

La plupart des pays développés -Etats-Unis et Royaume-Uni en tête- ont devant eux un long chemin pour réduire leur déficit public et trouver une solution face à un endettement qui dérape lourdement. Selon le FMI, pour ramener le taux d'endettement public à 60% en 2030, il faudrait passer d'un déficit primaire à 3,5% du PIB en 2010 à un surplus de 4,5% en 2020, soit une amélioration de 8 points de PIB. Il faudrait en outre rester à ce niveau pendant une décennie.

Un endettement élevé retarde la croissance, rappelle le FMI dans son étude. Les cas du Japon et de l'Italie sont là pour le rappeler. Un avis partagé par certains experts qui s'inquiètent de la manière dont la dette publique sera réduite. "Une stratégie de sortie devrait avoir pour objectif de ramener les ratios de dette à des niveaux modérés et les maintenir durablement à ces niveaux", écrivent les économistes du FMI.

Utiliser l'inflation pour réduire la dette publique est une stratégie risquée. "Une hausse de l'inflation à 6%, par exemple, n'effacerait qu'un quart de la hausse du stock de dette entre 2008 et 2014 et pourrait au final avoir un coût significatif pour retrouver la stabilité des prix par la suite"

Où trouver ces 8 points de pourcentage? Les économistes du FMI proposent plusieurs pistes. La première consiste à ne pas renouveler les mesures de soutien à l'économie, ce qui contribuerait à hauteur de 1,5 point de PIB. Le gel de certaines dépenses publiques apporterait 3,5 points de richesse, tandis que les mesures visant à accroître les revenus (hausse des impôts, lutte contre l'évasion) contribueraient à hauteur de 3,5 points de PIB.

Reste à accepter le coût politique de telles mesures, notamment en matière de hausse des impôts. En France, le gouvernement maintient que cette option n'est pas d'actualité.

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