TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

lundi 19 octobre 2009

C'est la faute aux médias 19/10

CE POST EST CELUI DE JM APATHIE.(SON BLOG RTL)

Il y a les vrais problèmes et les grands débats. Et à côté de ceux là, les petits problèmes et les petits débats. Le cocasse de la vie, c’est que l’on peut consacrer plus d’énergie aux seconds qu’aux premiers. C’est une vérité de tous les temps. Peut-être les communautés humaines se protègent-elles des angoisses que charrient certains dossiers. Sans doute aussi chacun préfère-t-il discuter des sujets à son échelle, et batailler sur une réalité qu’il espère influencer.

Ce matin, les dirigeants iraniens sonnent le glas des minces espoirs que l’on pouvait nourrir sur l’issue de la crise concernant l’enrichissement d’uranium dans ce pays. La proposition leur avait été faite de l’enrichir à l’extérieur, soit en Russie, soit en France, pour s’assurer qu’il n’aurait pas une destination militaire. Les responsables iraniens avaient paru comprendre l’esprit de la demande et leur acquiescement avait procuré une forme de détente sur ce dossier parmi les plus dangereux d’une période pourtant féconde en périls.

Ce matin, alors que s’engagent des discussions importantes sur le sujet entre les représentants de l’Iran, ceux de l’Occident, de la Chine et de la Russie, sous l’autorité technique de l’AIEA, le régime iranien précise sa position par voie de presse. Permettre à des pays étrangers d’enrichir notre uranium ne nous conduira pas à interrompre nos propres processus d’enrichissement, expliquent les responsables du gouvernement iranien. Autrement dit, rien ne vient alléger la menace de voir le régime islamiste se doter à brève échéance désormais d’une capacité militaire nucléaire.

Ceci est le prélude à un bouleversement du monde. D’autres pays, frontaliers ou religieusement opposés à ce que représente l’Iran, pourraient chercher eux aussi à se doter de la technologie nucléaire. Le siècle qui s’ouvre pourrait devenir celui d’une prolifération non maîtrisée, avec le risque, de moins en moins virtuel, d’une utilisation agressive de cette arme de destruction massive.

Le moment se rapproche où, avec l’hypocrisie qui caractérise les relations internationales, beaucoup souhaiteront qu’Israël règle pour l’Occident le problème que représente l’Iran. Nous entrerions alors dans une ère d’instabilité et de violences difficiles à imaginer aujourd’hui dans ses formes, et sans doute catastrophiques dans ses conséquences, notamment d’ordre économiques.

Ce type de sujet est difficile à évoquer autour de la machine à café. Il y aurait un peu de ridicule à s’empoigner sur la positon des mollahs, la duplicité des Russes, la cécité intéressée des Chinois, la prétention des Occidentaux, la peur légitime et l’arrogance qui ne l’est pas toujours des Israéliens. Alors, nous n’en parlons pas, parce que les paroles ne sont finalement pas d’un grand secours devant les grandes catastrophes de l’Histoire que l’on voit toujours arriver mais que l’on sait rarement stopper.

Du coup, on parle de choses de moindre importance, voire carrément sans importance au regard de ce qui fabriquera la mémoire historique des générations futures. Les écrits de Frédéric Mitterrand ou la fulgurante ascension de Jean Sarkozy figurent dans cette catégorie de dossiers subalternes mais pas sans intérêt, ne serait-ce que pour l’occasion qu’ils nous offrent de réfléchir à ce que nous sommes et à ce que nous devenons.

Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, s’est livré à l’exercice, ce matin, au micro de RTL dont il était l’invité, à 7h50.

Selon lui, toutes ces « affaires » sont fabriquées par les médias. Selon son raisonnement, elles n’intéressent, ni ne marquent l’opinion. La preuve a-t-il dit, l’élection de David Douillet dans les Yvelines. Et davantage que la preuve, la démonstration de la position des médias aujourd’hui, obligés de suppléer une opposition inexistante.

Il ne faut pas croire que le propos est isolé dans la majorité. Samedi soir déjà, Xavier Darcos, ministre du Travail, avait attiré l’attention en dénonçant la « calomnie médiatique ». Dimanche, Xavier Bertrand, secrétaire général de ‘UMP, et David Douillet, nouveau député, ont tenu des propos similaires. Nous sommes donc bien en face d’une offensive concertée du pouvoir face aux médias.

Le raisonnement, cocasse, appellent à la fois des observations et des commentaires.

Il ne faut pas oublié que nous sommes passés ce matin d’une dénonciation à une autre. Naguère, mais vraiment naguère, une pétition talentueuse circulait, écrite par un journaliste de renom, cautionnées par d’incontestables autorités républicaines et publiée dans un grand hebdomadaire en lutte perpétuelle contre la pensée unique et conjoncturelle contre l’actuel occupant de l’Elysée, soupçonné de vouloir abolir la République.

Que disait cette pétition? Entre autre choses que les médias étaient aux mains de qui vous savez, et les journalistes couchés devant qui vous savez. C’est fastoche, c’est le même. Propos d’une grande bêtise, outranciers et faux, évidemment, mais si difficile à l’époque à combattre. Aujourd’hui, nous sommes face à l’excès inverse. les médias détestent Nicolas Sarkozy. Ils font le boulot de l’opposition. Et tutti quanti...

Un infantilisme succède à un autre. Dans une démocratie, la critique des médias est salutaire. Mais elle doit être argumentée, précise, car chaque journal suit sa voie, et chaque journaliste sa pente. Une critique globale du système n’est jamais, ou si rarement pertinente, car précisément il n’existe pas de lieux, formels ou informels, ou se construit une pensée journalistique susceptible de peser sur le débat, de l’orienter. Les critiques d’hier étaient sottes, celles d’aujourd’hui également.

Poursuivons dans les observations à propos de Jean Sarkozy. Lorsque le fils du président a été candidat à l'élection cantonale de Neuilly, pas un journal n’a jugé cela illégitime. De la même manière, quand le jeune homme s’est emparé de la présidence du groupe UMP au conseil général des Hauts-de-Seine, pas un journal n’a crié au scandale.

En revanche, l’affaire de l’Epad a suscité une vague de commentaires et de critiques particuliers. A l’évidence, un pas a été franchi à cette occasion. Permettre à ce jeune élu sans expérience professionnelle de diriger le principal quartier d’affaires d’Europe est tout à coup apparu comme la marque du favoritisme. Peut-être à tort, c’est en tout cas ce que disent les défenseurs de Jean Sarkozy, qui sont en fait les défenseurs de Nicolas Sarkozy. Mais c’est bien le franchissement d’une ligne jaune immatérielle qui a tout à coup gonflé la polémique.

Comme souvent, les journalistes dans cette histoire sont plutôt des révélateurs que des fabriquants d’opinion. Par leur travail, leur écoute, ils permettent de synthétiser des pensées et des éléments construisant un état d’esprit, des réflexes, une approche de l’actualité. Plutôt que de nier cet apport, les responsables politiques feraient mieux de s’en imprégner. Quant à prétendre vouloir casser le miroir au motif que l’image qu’il renvoie est vilaine, c’est là sans doute le degré supérieur de la bêtise.

Après l’interview, en compagnie de quelques journalistes de RTL, nous avons conversé durant une bonne demi heure avec Frédéric Lefebvre. Le ton était courtois, et même la conversation cordiale. Il y a toujours une part de jeu de rôles dans le débat public, et il ne peut en être autrement, chaque personnage de la scène n’étant pas entièrement au fond de lui ce qu’il semble être dans l’exercice de ses fonctions. C’est d’ailleurs cette porte que j’ai voulu ouvrir, en toute fin d’interview, avec Frédéric Lefebvre, en lui demandant s’il ne s’était pas un peu emporté.

Au micro, il assuré que non. Pour la bonne santé de notre démocratie, je préfère, ce matin, ne pas le croire tout à fait.(fin du post d'Apathie)
Pour la bonne santé de l'antenne de RTL, je pense que JM Apathie devrait se poser la question de savoir s'il est nuisible ou pas à la station.
Il ne se pose pas en interviewer, il se pose en imprécateur, en accusateur, en justicier, toujours au bord de la provocation, cet homme cherche par tous les moyens a bousculer l'invité quel qu'il soit, ce n'est plus du journalisme, c'est du lynchage.

Monsieur Apathie vous êtes de plus en plus détestable.

0 commentaires: