TOUT EST DIT

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mercredi 23 septembre 2009

Sarkozy refuse tout marché avec l'Iran pour libérer Clotilde Reiss

Le président Nicolas Sarkozy a assuré, mercredi soir 22 septembre sur TF1 et France 2, qu'"il n'y aurait pas d'échange" entre la chercheuse française Clotilde Reiss retenue en Iran et un Iranien condamné en France. Le chef de l'Etat s'exprimait à New York, où se tient l'Assemblée générale des Nations unies. Interrogé en différé par Laurence Ferrari et David Pujadas, il a passé en revue les grands sujets liés à ce sommet qui réunit les chefs d'Etat de la planète, et a abordé une partie de l'actualité française.
Iran. Nicolas Sarkozy a dit "refuser" le "chantage" proposé par Mahmoud Ahmadinejad pour la libération de Clotilde Reiss, une jeune universitaire retenue en Iran. Mardi soir, M. Ahmadinejad avait laissé entendre qu'un échange de prisonniers pourrait permettre la libération de la jeune femme. Le Figaro évoquait notamment la piste Ali Vakili Rad, un Iranien reconnu coupable, en 1994, de l'assassinat de Chapour Bakhtiar, l'ancien premier ministre du chah d'Iran. "Il n'y aura pas d'échange", a martelé Nicolas Sarkozy. Sur le dossier du nucléaire, il a évoqué une "date limite" pour évaluer les efforts de la partie iranienne, précisant : "Dans mon esprit, c'est le mois de décembre."

Sommet du G20. Nicolas Sarkozy a renouvelé les constats dressés depuis le déclenchement de la crise financière, "la plus grave qu'ait connue le monde depuis 1929". "Les paradis fiscaux et le secret bancaire, c'est terminé", s'est-il ensuite félicité, mettant en avant l'action de la France sur la scène internationale depuis un an.

Sur le dossier des bonus, M. Sarkozy a de nouveau plaidé pour une "limitation" des montants accordés aux traders. Rappelant les mesures prises en France – et notamment le projet d'instaurer un système de malus –, il a estimé que la France "arrivait forte" au sommet du G20, qui débute jeudi, à Pittsburgh. Il a attribué les difficultés à obtenir un accord sur le sujet au fait que "Barack Obama est en avance sur son pays". Le chef de l'Etat s'est toutefois félicité que l'Europe ait trouvé une "position commune" dans ce dossier . "Il faut féliciter Gordon Brown", a-t-il estimé.

Climat. A l'approche du sommet de Copenhague sur le climat, le président de la République a tenu à rappeler la récente mise en place de la taxe carbone, qui doit pousser les Français à "changer de comportement". "Je préfère taxer la pollution plutôt que le travail", a-t-il plaidé, rappelant que la contribution climat-énergie était une "promesse de campagne". "Tout l'argent, au centime d'euro près, vous sera rendu", a rappelé M. Sarkozy en s'adressant aux Français.

Evoquant le sommet à venir, il a souhaité que la "taxe carbone aux frontières" soit instaurée pour les pays de l'Union européenne. Le chef de l'Etat a souhaité, comme il l'avait déjà fait, la création d'une institution onusienne pour le climat.

Crise économique. "La crise sera derrière nous quand le chômage aura recommencé à baisser", a reconnu M. Sarkozy. "Ce que je peux dire, c'est que cela fait deux trimestres que la France a une croissance positive, que le risque systémique financier est derrière nous", a ajouté le président, estimant qu'il ne fallait pas "relâcher la pression pour soutenir la croissance et la faire revenir". Interrogé sur l'explosion des déficits, Nicolas Sarkozy a considéré que ceux-ci se résorberont avec le retour de la croissance. Puis il a mis en avant les efforts consentis dans la fonction publique – suppressions de postes et réforme des régimes de retraite.

Taxer les accidentés du travail. Le chef de l'Etat a appuyé la proposition de Jean-François Copé de fiscaliser les sommes perçues par les accidentés du travail, laissant entendre qu'elle avait l'aval du gouvernement.

Forfait hospitalier. Nicolas Sarkozy a confirmé que le gouvernement annoncerait "à la fin du mois" une augmentation du forfait hospitalier : "Si l'hôpital a besoin de plus d'argent, eh bien le forfait hospitalier, qui n'a pas été augmenté depuis trois ans, sera augmenté."

Immigration. Le ministre de l'immigration, Eric Besson, "a eu raison" de démanteler la "jungle" de Calais, selon M. Sarkozy. "Je vous annonce d'ailleurs qu'avec les Anglais nous organiserons le retour des personnes en situation irrégulière", a déclaré le président. Tout en affirmant n'avoir "jamais cru à l'immigration zéro", le chef de l'Etat a souligné qu'on ne pouvait "pas accepter qu'il y ait sur notre sol des personnes qui n'ont pas de papiers et qui enfreignent nos lois".

Agriculture. "C'est bien de viser le prix le plus bas, mais pas au détriment du consommateur et du producteur." D'ici à la fin de l'année, "une loi d'orientation agricole sera déposée" pour qu'éleveurs et producteurs "puissent vivre". Il s'agira notamment selon lui de répondre à la question des "fruits et légumes, du déficit de compétitivité horaire entre le travail saisonnier, qui coûte 6 euros en Allemagne, et 10 euros en France". A propos des manifestations de producteurs laitiers, M. Sarkozy a appelé à "une nouvelle régulation agricole". "Moi, je plaide pour davantage de préférence communautaire", a aussi dit le chef de l'Etat.

Clearstream. "Je fais totalement confiance à la justice. Que chacun s'explique dans le prétoire", a dit Nicolas Sarkozy, qui affirme avoir "découvert avec stupéfaction" son nom sur les listings de Clearstream – "une banque dont [il] ignorai[t] le nom". "Au bout de deux ans d'enquête, deux juges indépendants ont estimé que les coupables devaient être traduits devant un tribunal correctionnel", a ajouté le chef de l'Etat, sans tenir compte de la présomption d'innocence dont bénéficient des prévenus non encore définitivement jugés et qui ne peuvent être qualifiés de "coupables". Quant à sa constitution en tant que partie civile, il a estimé que la France avait connu "trop d'arrangements au plus haut niveau de l'Etat dans le passé".

La polémique autour des propos de Brice Hortefeux. "C'est un homme profondément humain. L'idée même du racisme ou de blague à connotation raciste lui est totalement étrangère", a dit Nicolas Sarkozy pour défendre son "ami". Toutefois, a-t-il concédé, "à partir du moment où il y a polémique, il y a maladresse".
2012. Interrogé sur ses projets politiques, et son envie de briguer un nouveau mandat, Nicolas Sarkozy a répondu : "J'ai tellement de charges sur les épaules. (...) Le rêve de mon hypothétique réélection n'est vraiment pas dans ma tête."

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