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mercredi 23 septembre 2009

Attention danger pour les entreprises françaises

Les faillites pourraient se multiplier d'ici la fin de l'année alors que la situation de trésorerie des entreprises, en particulier des PME, sont très précaires.

Alors que Christine Lagarde promet des lendemains meilleurs – Bercy vient de réviser à la hausse ses prévisions de croissance - , les chefs d'entreprises restent, eux, très prudents. Dans beaucoup de sociétés, les trésoreries sont à sec alors même que les carnets de commandes sont un peu plus fournis. Il faut dire que les difficultés de paiement se sont considérablement accentuées avec la crise.

Une récente étude d'Intrum Justicia sur les délais de paiements en Europe, révèle que l'économie française est entrée dans une zone dangereuse pour la survie des entreprises. 58% des sociétés sont payées en retard et ce dans 80% des cas par des clients eux-mêmes en grandes difficultés financières. Si la loi de modernisation de l'Economie a fixé à 59 jours les délais de paiements, les retards se sont considérablement accentués progressant de 36% au cours des derniers mois.
Le potentiel de croissance de l'économie française est en jeu

En dépit des promesses faites au gouvernement, les banques se font toujours tirer l'oreille pour soutenir les entreprises. Les crédits bancaires aux sociétés affichent en effet une baisse de 4,5% sur un an à la fin juillet, d'après les dernières statistiques de la Banque de France. Sur le seul segment des crédits de trésorerie, la chute atteint 18,6% alors même que les besoins en fonds de roulement des entreprises ont explosé au cours des derniers mois. Dans ce contexte, l'investissement aura du mal à redevenir un moteur de la croissance en 2010.

Cette année, l'effort d'équipement devrait chuter de près de 23% - du jamais vu – dans l'industrie, d'après une récente enquête de l'Insee. Une dégringolade qui fait suite à cinq années pendant lesquelles les patrons ont été très prudents en matière d'investissement. Conséquence, l'appareil de production vieillit, perd en compétitivité, rendant l'innovation de plus en plus difficile. C'est le potentiel de croissance de l'économie française qui est en jeu aujourd'hui.

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