TOUT EST DIT

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lundi 22 juin 2009

Une prise de position attendue sur la burqa#

Bernard Accoyer s'est prononcé pour la création d'une mission d'enquête.

Nicolas Sarkozy doit prendre position aujourd'hui dans le débat sur la laïcité et les libertés publiques, réveillé par la polémique sur la burqa qui s'est brusquement enflammée avec la demande, par un groupe de parlementaires emmenés par l'élu PCF du Rhône André Gerin, d'une commission d'enquête parlementaire.

Le gouvernement n'a pas écarté l'idée de légiférer sur le port de ce voile intégral ne laissant paraître que les yeux, suscitant des réactions en cascade tout le week-end. Hier, le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a plaidé en faveur de la création d'une mission d'information parlementaire, chargée d'évaluer la situation, plutôt qu'une commission d'enquête jugée plus « comminatoire ». L'un des écueils principaux du débat est de « ne stigmatiser personne », a-t-il souligné.

Ce week-end, le Conseil français du culte musulman s'est montré très préoccupé par « la façon dont est évoqué le sujet ». « La pratique du port du niqab ou de la burqa (…) correspond à un usage très rare », défend cette instance représentative. Au contraire, Rama Yade a estimé samedi que le port de la burqa « est un phénomène qui se développe ».

Toutefois, l'idée de labourer à nouveau le délicat sujet de la laïcité et de l'expression des religions, alors que la loi de 2004 avait suscité tant de controverses, ne va pas sans inquiétudes. Le ministre de l'Immigration, Éric Besson, a émis publiquement des réserves. À gauche, Laurent Fabius et Martine Aubry ont mis en garde contre « les solutions simplistes » et la mise en cause de la religion musulmane.

Juridiquement, la question est complexe. La Chancellerie n'a pour l'instant pas été chargée de travaux préparatoires. Mais les débats autour de la loi de 2004 ont déjà souligné la grande difficulté de poser la norme. Une interdiction visant exclusivement le voile musulman risquerait de se trouver en opposition avec le principe de liberté de conscience et de religion. C'est pourquoi Luc Chatel a évoqué l'idée d'interdire le port « subi » de la burqa.

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