Un ancien assistant assure que le guitariste a été tué par son manager. Or la légende du rock est officiellement morte d'une surdose accidentelle d'alcool et de médicaments en 1970.
«Je devais le faire… Jimi valait pour moi beaucoup plus mort que vif. Ce fils de pute allait me quitter. Si je le perdais, je perdais tout». Telle est la confession que l'ancien manager de Jimi Hendrix aurait fait James Tappy Wright, ancien assistant de la star. Ce dernier l'affirme dans un livre à paraître fin juin aux Etats-Unis : l'ancien impresario de Jimmy Hendrix lui aurait confié en 1971 avoir tué le guitariste en lui faisant ingurgiter de force des pilules et de l'alcool.
Une version qui vient contredire la thèse officielle qui veut que le chanteur, à 27 ans, soit mort accidentellement en 1970 à Londres, noyé dans son vomi pendant son sommeil après avoir avalé du vin et des barbituriques. Un rebondissement qui survient près de quarante ans après les faits et qui soulève de nombreuses interrogations : James Tappy Wright cherche-t-il à se soulager du poids d'un lourd secret où s'agit-il tout simplement d'assurer le lancement de son livre, «Rock Roadie» ? La question restera probablement sans réponse, d'autant que le fameux manager, Michael Jeffery, est décédé en 1973, dans un crash d'avion au-dessus de Nantes.
Mais l'ancien assistant du musicien n'en démord pas : il tiendrait cette version de l'impresario lui-même qui, un soir de 1971, un peu ivre, lui aurait confessé le meurtre. Selon lui, le musicien, alors à l'apogée de sa carrière, avait décidé de changer de manager. Et Michael Jeffery savait que le chanteur avait contracté une assurance-vie à son bénéfice [à la mort du chanteur, il aurait ainsi touché près de deux millions de dollars, ndlr]. Pas question donc de laisser passer la poule aux œufs d'or, selon l'ancien assistant. Ainsi, James Tappy Wright relate les propos du manager : avec des amis, «on est entrés dans la chambre d'hôtel de Monika [la petite-amie de l'époque du chanteur, avec qui il a passé sa dernière nuit, ndlr]. On a pris une poignée de pilules qu'on a fourrées dans la bouche de Jimi, et puis on lui a versé plusieurs bouteilles de vin rouge dans la gorge».
Une hypothèse déjà évoquée
Si cette nouvelle version peut surprendre, elle vient tout de même corroborer certains doutes qui planaient déjà autour de la mort du virtuose de la guitare électrique. D'abord, le témoignage de la fameuse Monika, qui, selon les enquêteurs, est toujours restée très évasive sur cette fameuse nuit du 18 septembre 1970. Et qui, de surcroît, était absente au moment où l'ambulance est arrivée. Mais aujourd'hui, impossible d'en savoir plus sur elle : l'ancienne petite-amie du chanteur s'est donnée la mort en 1996.
Plus troublant encore, le récit de John Bannister, le chirurgien qui a tenté de sauver Jimi Hendrix à son arrivée à l'hôpital. Ce dernier a toujours trouvé étrange que le taux d'alcool dans son sang ne soit pas compatible avec la quantité de vin retrouvée dans son estomac lors de l'autopsie.
Reste qu'en 2000, déjà, la journaliste Alex Constantine racontait dans un livre, «The covert war against rock», la même version que James Tappy Wright. Selon elle, le manager du chanteur aurait confié au producteur Alain Douglas être «impliqué» dans la mort de Jimi Hendrix, deux jours seulement après sa mort.
Probable que l'on ne connaisse donc jamais, tout comme Kurt Cobain et Jim Morrison, les circonstances exactes de la mort de celui qui, près de quarante ans après, continue d'être perçu comme un guitariste de légende.
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