EUROPÉENNES - Le chef de l'État n'exclut pas une dernière intervention avant le scrutin du 7 juin.
«Si on gagne, ce sera la première victoire d'un parti au gouvernement à l'occasion d'une élection européenne…», sourit ce proche du chef de l'État, en oubliant que Valéry Giscard d'Estaing, en 1979, avait déjà réussi cet exploit. Ce serait aussi la première victoire après la défaite de la droite aux élections municipales l'année dernière. L'entourage élyséen du président voit donc venir avec un peu de revanche dans les yeux le scrutin du 7 juin.
Certes, mais c'est aussitôt pour en rajouter dans la prudence. «Le taux de participation est de plus en plus alarmant», reconnaît un conseiller qui vient de prendre connaissance du dernier sondage Ipsos pour Le Point et 20 Minutes . Il indique un tassement des intentions de vote en faveur de l'UMP - à 26 % au lieu de 28 %.
«Les élections européennes n'ont jamais passionné les Français, à tort, même si on me dit qu'il y a du monde dans nos réunions», a confié Nicolas Sarkozy aux journalistes qui l'accompagnaient à Abu Dhabi, capitale des Émirats arabes unis. «Si on conserve au moins 60 % des électeurs de l'UMP, on restera à 27 %», réfléchit-on du côté de l'UMP. En réalité, l'entourage du chef de l'État redoute beaucoup un décrochage trop brutal de la participation.
106 000 «amis» sur Facebook
Conscient de cette évolution «inquiétante», le chef de l'État n'exclut donc pas d'intervenir une dernière fois dans la campagne - même s'il ne veut surtout pas remobiliser contre lui. «Je vois bien qu'ici ou là on parle de moi», glisse encore Nicolas Sarkozy depuis Abu Dhabi, à propos des attaques de François Bayrou et du PS, «mais il faut se concentrer sur les enjeux européens», prévient-il.
Car le taux d'abstention historiquement faible rendra quasi illisible le scrutin, et insignifiante la victoire de l'UMP - notamment si le résultat du MoDem de François Bayrou enregistre une progression importante. «Il faut donner un petit coup de pouce», conclut-on dans l'entourage de l'Élysée. Une tribune cosignée du chef de l'État et de la chancelière allemande Angela Merkel est déjà dans les tuyaux, mais elle ne fera sans doute pas bouger les lignes. Nicolas Sarkozy pourrait donc se prêter à un exercice plus régalien, en appelant les Français à «prendre au sérieux le Parlement européen», selon un conseiller. Une façon de revenir sur le sujet «par le haut».
La prudence du président sur les élections européennes s'explique aussi par la gestion de l'après-européennes. «Il ne veut pas que le remaniement apparaisse comme une réponse aux élections», explique un ministre. C'est du côté du Net que Nicolas Sarkozy trouve, pour une fois, une raison de se réjouir… Selon l'Élysée, son profil sur FaceBook réunit désormais plus de 106 000 «amis». «Besancenot arrive loin derrière, en deuxième position, avec 17 000 supporteurs, suivi de Chirac, Bayrou, Royal, et en petit dernier Jean Sarkozy», sourit-on dans l'entourage présidentiel. En reconnaissant que le plus beau succès médiatique du chef de l'État n'a rien à voir avec les élections : «Un million de clics sur la vidéo de Femme actuelle, c'est pas mal !», sourit-on du côté du pôle communication de l'Élysée. On assiste à l'apparition, non préméditée, jure-t-on à l'Élysée, du chef de l'État lors d'une interview de Carla Bruni-Sarkozy par des lectrices du magazine féminin. «Cela montre au moins que les centres d'intérêt des Français sont assez loin de l'Europe, mais toujours proches de Sarkozy», commente, loin des micros, cet ami du président.
«Les élections européennes n'ont jamais passionné les Français, à tort, même si on me dit qu'il y a du monde dans nos réunions».
Pourquoi ? Parce que les français ne connaissent pas l'Europe ne la définissent pas, ne savent pas si la Norvège en fait parti ou pas.
La faute à qui ? Eh bien ! A vous les médias qui ne tenez pas votre rôle.
Pourquoi n'y a-t-il pas une rubrique " Europe" comme celle qui traite de "l'international" les media Anglo-saxons en ont tous une ou presque.
Où est cette presse qui s'adapte à la géopolitique ?
chercher l'Europe dans "International" c'est chercher ma cuisine chez le voisin.
mercredi 27 mai 2009
Sarkozy veut se battre contre l'abstention
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