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jeudi 28 mai 2009

Sarkozy autorise la fouille des élèves à l'école

Les proviseurs des établissements scolaires seront désormais habilités à faire ouvrir les cartables des élèves afin d'empêcher l'introduction d'armes au sein de l'école, a annoncé jeudi le chef de l'Etat.

Nicolas Sarkozy, qui présentait jeudi ses mesures en matière de sécurité, a prédit de mauvais chiffres pour les mois à venir. Après une hausse de «4% en mars» et «un peu plus de 2% en avril», les chiffres des crimes et délits en mai seront «sans doute difficiles», a-t-il reconnu.

Pour la fouille des cartables. Les personnels de direction des établissements scolaires «recevront une habilitation spécifique qui leur permettra de faire ouvrir les cartables et les sacs» afin d'empêcher l'introduction d'armes par les élèves, a annoncé Nicolas Sarkozy, sans pour autant en préciser les modalités. «Il n'est pas question de tolérer la présence d'armes dans l'enceinte des établissements scolaires», a-t-il rappelé.

Equipes mobiles d'agents. Reprenant une idée du ministre Xavier Darcos, le chef de l'Etat a annoncé la création d'équipes mobiles d'agents pour assister les recteurs d'académie. 184 établissements scolaires devront faire l'objet d'un diagnostic de sécurité pour déterminer au plus vite où sont les besoins.

Portiques de sécurité. Nicolas Sarkozy est resté évasif sur le sujet très controversé de la mise en place de portiques de sécurité à l'entrée de certains établissements, une mesure proposée par le ministre de l'éducation. Après avoir rappelé la liste des récents faits divers survenus dans des collèges et lycées, le chef de l'Etat a simplement déclaré : «Bien sûr qu'il est regrettable d'en arriver là. Mais comment agir autrement dans un tel contexte?»

Durcissement de la répression. Le chef de l'Etat a prévenu : l'intrusion dans un établissement scolaire ne sera plus une infraction, mais un délit. Les violences contre un agent de l'éducation nationale constitueront à l'avenir des circonstances aggravantes, même lorsqu'elles se produisent à l'extérieur de l'établissement.

Opérations «coup de poing» dans les cités. «La priorité, c'est la reconquête des quartiers sensibles», a expliqué le chef de l'Etat. Le gouvernement a donc l'intention de se concentrer dans un premier temps sur 25 quartiers «rongés par la délinquance». 21 d'entres eux sont situés en région parisienne. Nicolas Sarkozy a prévenu : la présence policière y sera renforcée, comme en Seine-Saint-Denis, où 200 fonctionnaires de police en plus seront affectés. «Appartements, cages d'escaliers, caves squattés» : tout sera passé au peigne fin par les policiers, a-t-il averti.

«Frapper les délinquants au portefeuille». Le chef de l'Etat a annoncé que «deux fonctionnaires spécialisés devront être spécialement affectés dans chacun des 25 quartiers les plus sensibles». Leur rôle : «détecter les signes extérieurs de richesse indue afin d'enclencher les mécanismes de répression contre les trafiquants». Ils travailleront en étroite coordination avec la justice et les services de police, a-t-il précisé.

Accroître la vidéo surveillance. Nicolas Sarkozy souhaite également développer la vidéo surveillance, «moyen fondamental de la politique de sécurité», y compris -si nécessaire- dans les établissements scolaires. «10.000 caméras ont été installées avec des financements de l'Etat. La LOPPSI 2 va nous fournir les moyens juridiques de donner une impulsion nouvelle à cette politique».

Un plan pour septembre. Le chef de l'Etat a par ailleurs annoncé qu'il avait demandé au premier ministre de lui présenter «dès septembre un plan gouvernemental de prévention de la délinquance et d'aide aux victimes». «Il faut que nous mettions pleinement en oeuvre la loi sur la prévention de la délinquance», de mars 2007 [dont il était alors l'auteur, en tant que ministre de l'Intérieur, ndlr], a ajouté le chef de l'Etat, estimant que «la prévention de la délinquance a été beaucoup trop négligée ces dernières années».

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