TOUT EST DIT

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mercredi 30 juillet 2014

Sous le chaos, l’espoir

Sous le chaos, l’espoir

Non, à la fin ! Ni les Français ni les Anglais ne sont responsables de la guerre civile qui ravage la Libye et leur impose de rapatrier leurs ressortissants. L'intervention militaire, même un peu rapidement préparée, même sous-tendue d'arrière-pensées de politique intérieure, a eu pour mérite primordial de faire tomber le tyran. Sous prétexte de chercher des chapeaux à faire porter, on en serait presque à regretter Kadhafi, son totalitarisme et ses tortures ? C'est un peu court ! L'intervention a sauvé des milliers de vies et mis à bas un intolérable régime. C'était beaucoup plus qu'un service minimum et il n'était pas forcément dans les devoirs des Occidentaux d'assurer l'après-vente et de contribuer à l'émergence d'une démocratie après avoir détruit les stocks d'armes que se sont ensuite partagés les milices.
Des élections libres ont eu lieu en juillet dernier. Les libéraux de Djibril l'ont emporté devant les islamistes, ce qui permettait d'espérer une évolution positive dans le processus de transition politique et marquait un coup d'arrêt à la percée des Frères musulmans. Comment dire, dès lors, que les affrontements entre milices et chefs de guerre qui mettent le pays à feu et à sang engagent la responsabilité des Occidentaux ?
Dans un pays sans Etat, la confusion prend souvent le pas sur la reconstruction, l'exemple irakien est là qui en atteste. D'autres exemples sont à méditer. En particulier celui de la Syrie, où l'on n'a pas su ou voulu faire chuter Bachar le barbare. Cela n'a pas empêché une guerre de religion fratricide, fomentée et alimentée par l'odieux dictateur lui-même. Au moins l'intervention militaire en Libye a-t-elle supprimé un fou sanguinaire. Peut-être aussi a-t-elle permis de le faire taire : la justice suit son coursæ En vérité, installer un semblant de démocratie dans un pays où règnent, armes lourdes à la main, plus de 1.500 milices hétéroclites et incontrôlables, est mission impossible.
Les islamistes radicaux ont perdu les élections. Ils sont, dit-on, en train de perdre aussi sur le terrain de la guerre. Si la Libye avait cette chance, son parlement pourrait alors redessiner les frontières coloniales, artificielles et géométriques, du pays et en finir avec l'ingérable géopolitique des tribus.

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