mardi 1 juillet 2014
Et l’on refait le match !
Et l’on refait le match !
Et l'on refait le match ! Oui, mais pas celui qui a mis la France à l'arrêt hier à partir de 18 heures. Celui qui oppose, depuis des mois, Nicolas Sarkozy aux juges. Un match qui, notez-le bien, pourrait également mettre aux arrêts la « stratégie du retour » de l'ex président. Un match dont certains disent qu'il est truqué tant ses rebondissements interviennent à des moments où François Hollande accumule les difficultés. En tout cas, Nicolas Sarkozy, dès qu'il veut se redonner de l'air, se retrouve régulièrement acculé sur sa ligne de défense. Hier, les spectaculaires interpellations et mises en garde à vue de deux hauts magistrats et de l'avocat Thierry Herzog ont relancé l'enquête pour « trafic d'influence » et « violation du secret de l'instruction » liée à l'affaire Bettencourt.
C'est d'abord le caractère rarissime de la mesure qui interpelle. Comme s'il y avait la volonté de frapper les esprits davantage par « l'exemplarité » des gardes à vue que par une nécessité de fond d'agir de la sorte. Après l'ouverture, la semaine passée, d'une enquête confiée par le parquet de Paris à des juges spécialisés sur le financement de la campagne présidentielle de 2012 à la suite de l'affaire Bygmalion, on frise la saturation.
Il est entendu qu'il pèse beaucoup de soupçons sur Nicolas Sarkozy dont on a peine à croire qu'il se soit compulsivement mêlé de tout sans avoir jamais été au courent de rien. Il aurait grandement gagné à se mettre totalement en réserve plutôt que d'aiguiser les appétits vengeurs des uns ou des autres.
Mais il est évident que l'effet cumulatif des procédures donne l'impression que l'on cherche à mettre définitivement Nicolas Sarkozy hors-jeu. Au risque d'alimenter le reproche d'acharnement judiciaire à son encontre. À l'impulsivité de Nicolas Sarkozy, ne doit pas répondre une forme de frénésie judiciaire. Il appartient à la justice de démontrer des faits en se gardant bien d'être trop… démonstrative. Elle ne doit surtout pas donner l'impression de vouloir « épingler » l'ex-président plus pour ce qu'il a été, que pour ce qu'il a fait.
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