TOUT EST DIT

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mardi 10 juin 2014

La dernière « fournée »

Comment mieux résumer la situation qu'en paraphrasant Arnaud Montebourg à propos d'une autre histoire de famille : « Le plus gros défaut de Marine Le Pen, c'est son père ! ». La dernière « provoc » du président d'honneur du Front national a déclenché une tempête qui n'est pas seulement familiale. En condamnant la « faute politique » de son père, Marine Le Pen aurait, nous dit-on, scellé la rupture idéologique avec son encombrant géniteur. Faut-il, cependant, se perdre en conjectures autour de ce « drame dans la famille » ? Va-t-on devoir gloser pendant des semaines sur cette « fournée » comme on le fit sur d'autres dérapages du patriarche, sans endiguer pour autant la vague frontiste ?
Affirmer cela ne revient pas à absoudre le fondateur du FN, décidément incurable et sans excuse. Il est trop fin linguiste pour ne pas avoir utilisé le mot à dessein en sachant pouvoir s'abriter derrière un double sens. Il est trop roué pour ne pas avoir pensé qu'il allait gêner sa fille dans sa stratégie de « dédiabolisation ». Il l'a même fait exprès, avec cette malice gourmande et vacharde que mettent les gérontes vaguement aigris à torpiller les ambitions de leurs insolents successeurs.
Quant à la thèse d'une action cyniquement concertée entre le père et la fille pour se répartir les rôles entre « radicalité » et « respectabilité », nous n'y croyons guère, même si Marine Le Pen s'est limitée sobrement à une condamnation politique, donc purement tactique, de son père. Mais peu importe.
Si l'antilepénisme a échoué jusqu'alors, c'est en raison d'une stratégie de diabolisation uniquement fondée sur des considérations morales. Le peuple « d'en bas », confronté aux problèmes sociaux, n'a que faire des déclamations d'une élite coupée des réalités. Ce n'est pas en brandissant, dans des meetings « branchés », l'arme de « l'exil moral » que des artistes ou des intellos friqués parviendront à convaincre des ouvriers assignés aux corvées quotidiennes de bien voter ! Alors, revenons au vrai débat, même si l'on souhaite que cette « fournée » de Jean-Marie Le Pen soit la dernière.
Il y a malgré tout un fond de vérité dans les propos de JM Lepen: Nous n'avons pas besoins de ces artistes pompeux soit disant porteurs de la bonne parole.
Noah peut retourner vivre à New York, ça ne ma dérangera pas du tout, quant à Bruel...qu'on lui donne rendez-vous dans dix ans pour voir ce que sa bonne parole aura fait faire comme dégâts.

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