TOUT EST DIT

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mercredi 16 avril 2014

Un PS de « Camba »

Un PS de « Camba »


Après le « gouvernement de combat », voici donc « le PS de Camba ». Hier soir, comme prévu, pour ne pas dire comme imposé par l'exécutif, Jean-Christophe Cambadélis a été élu (mais non plébiscité) premier secrétaire par le conseil national du PS. Voici donc cet ancien trotskiste devenu, en quelque sorte, le Valls du Parti socialiste. Car on n'en finirait pas de souligner les similitudes ayant caractérisé l'accession de ces deux ambitieux aux postes qu'ils guignaient ouvertement. Même s'il a été adoubé par François Hollande, au mépris des règles de démocratie interne, Jean-Christophe Cambadélis n'était pas davantage le candidat de c'ur du chef de l'État pour diriger le PS, que Manuel Valls ne l'était pour diriger le gouvernement.
L'un et l'autre ont plus imposé leur présence qu'ils n'ont été sollicités. Et cela par la grâce d'une déroute électorale. Tout comme Valls est un anti-Ayrault, « Camba » est un anti-Désir, chargé de remettre de l'ordre dans la maison socialiste ébranlée. Le nouveau premier secrétaire, fin politique et habile man'uvrier, incarne ce professionnalisme désormais revendiqué. Comme Manuel Valls, il entend travailler collégialement à l'unité avec un secrétariat national « resserré et paritaire ».
Tout comme Manuel Valls encore, qui a obtenu une confiance vigilante au Parlement, « Camba » a dû compter hier soir avec la contestation de l'aile gauche du parti réclamant une direction collégiale et un congrès extraordinaire. Pour calmer cette impatience, il a proposé des « États généraux socialistes » et une conférence militante où sera discutée l'orientation politique du parti.
Parce qu'enfin, Cambadélis devra, comme Valls, jouer loyalement la synthèse sans être un béni-oui-oui. Porter la parole militante, en désaccord grandissant avec le discours élyséen, constituera une tâche funambulesque s'il veut être un premier secrétaire provisoire… qui dure. Surtout que se profilent des élections européennes que le PS abordera dans l'ambiguïté. Cambadélis va jouer gros. Décidément, Valls et « Camba », même combat !

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