TOUT EST DIT

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mardi 8 avril 2014

Contrat de confiance

Contrat de confiance 

Est-ce de cela dont le pays a vraiment besoin pour sortir de la crise et amorcer son redressement ? On veut parler des palabres de ces derniers jours entre Manuel Valls et les représentants des partis de la gauche pour « mériter » leur confiance. Alors qu'il va prononcer aujourd'hui ce que l'on appelle improprement « son » discours de politique générale, mais qui est en fait la réplique de celui tenu par le chef de l'État, Manuel Valls s'est quasiment retrouvé dans l'inconfortable position d'un Premier ministre de cohabitation négociant avec une majorité frondeuse un soutien vital.
Si François Hollande avait voulu infliger à son ambitieux chef de gouvernement un éprouvant noviciat, il ne s'y serait pas pris autrement. Manuel Valls ne fait que porter le projet élyséen mais il est devenu la « tête de Turc » idéale de la gauche radicale qui détourne vers ce « social traître » les flèches qu'elle n'ose décocher vers le chef de l'État. On ne saura qu'aujourd'hui de quelles concessions Manuel Valls aura payé l'éventuel vote favorable des Verts. Et avec quelles promesses il aura obtenu la « confiance vigilante » de la centaine de signataires PS d'un « contrat de majorité » réfutant le tournant idéologique de l'exécutif.
Au bout du compte, toutes ces laborieuses tractations auront davantage relevé de la tambouille politicienne que d'une impossible réorientation politique. Le « gros morceau », même assorti d'un pacte de solidarité cosmétique, sera le pacte de responsabilité. Il va appartenir à Manuel Valls de défendre, à sa façon, un travail bouclé par d'autres.
Il a promis du « concret » avec des éléments structurés et précis. Les pistes de réduction des dépenses, déjà esquissées dans la presse, promettent de très véhémentes réactions. La majorité restera-t-elle soudée dans la durée en cas d'épreuve avec les syndicats ? À terme, le problème ne se posera-t-il pas d'une adéquation entre la politique impulsée par l'exécutif et celle que voudraient les parlementaires de gauche ? Le vote de confiance qui sera acquis à coup sûr aujourd'hui sera loin de constituer, pour l'avenir, un solide contrat de confiance.

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