TOUT EST DIT

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mercredi 19 mars 2014

+2 % : petit rebond bidon pour Hollande

+2 % : petit rebond bidon pour Hollande


Est-ce l’effet répulsif des affaires orchestrées contre l’ancienne majorité, et tout particulièrement la révélation et la divulgation de la mise sur écoutes de Nicolas Sarkozy, qui permet à François Hollande de remonter de deux petits points dans le baromètre IFOP-JDD, repassant ainsi, d’un tout petit chouia, au-dessus de la barre des 20 % de satisfaits ?
« La droite et les affaires » titrait Le Monde de vendredi dernier, après bien d’autres réquisitoires dressés par les mêmes procureurs partiaux. La directrice de ce tribunal journalistique parle aujourd’hui de « la myriade d’affaires graves » qui accablent la droite. Calomniez, calomniez, et aussi, pour être dans l’ère du temps, écoutez, écoutez, il en restera toujours quelque chose… Même si ce quelque chose doit se solder par une abstention massive dans les urnes.
Avant tout, pour ce gouvernement de tous les ratages, de tous les manquements, il s’agit, à la veille d’une échéance électorale, de limiter les dégâts. Même au prix d’une augmentation de la défiance, déjà sans précédent, des électeurs français à l’égard de la politique. Du moins telle que celle-ci est pratiquée en France par les politiciens de l’UMPS.
Deux points de bonus pour un président de la République qui continue néanmoins de focaliser contre lui 77 % de mécontents. Sans compter ceux à venir. 

Tout ça pour ça ?

Nicolas Sarkozy, héritier d’un système de connivences que Présent a toujours dénoncé, a certes un grand tort : celui de s’être souvent, trop souvent, mis dans son tort. Mais la façon dont certains magistrats s’en prennent à lui ressemble de toute évidence, soulignée comme telle par la presse étrangère, à une implacable chasse à l’homme. Et tout ça pour ça : gagner deux points aléatoires dans un baromètre fluctuant ? Un faux-bond plutôt qu’un rebondissement ?
L’enfumage des affaires
Pas seulement. « Tout ça » fait aussi oublier les turpitudes socialistes comme l’affaire Cahuzac, en train de revenir dans l’actualité, son ex-épouse venant d’avouer l’existence d’un nouveau compte sur l’île de Man. Affaires de la bande de Jean-Pierre Kucheida, ex-député socialo franc-mac du Pas-de-Calais, dont l’un des comparses, Gérard Dalongeville, ancien maire d’Hénin-Beaumont, refait parler de lui : candidat aux municipales dans son ancienne ville, il débine à tout va ses anciens camarades. Affaires marseillaises du parrain Jean-Noël Guérini et de la marraine Sylvie Andrieux. Et un candidat, Patrick Mennucci, à qui il faut refaire en urgence, façon chirurgie esthétique, une réputation toute neuve. « En France, ces temps-ci, il est plus confortable de s’appeler Mennucci que Sarkozy » écrivait, avec raison, l’éditorialiste du Point.« Mennucci est (…) soupçonné de prises illégales d’intérêt pour avoir, en sa qualité de vice-président du conseil régional, fait verser de nombreuses subventions, pour des montants considérables, à toutes sortes d’associations en prévision des élections. »
Ce sont d’ailleurs pour des faits similaires que Mme Andrieux a écopé de « trois ans d’emprisonnement dont un an ferme », jugement dont elle fait appel, donc suspensif, ce qui permet à cette dernière de garder son siège de parlementaire socialiste. Mais pour Mennucci – « bébé Guérini entouré de bébés Guérini », crèche donc très prometteuse pour la suite des affaires socialo-marseillaises – le parquet a classé l’affaire avec un simple « rappel à la loi ».
Des « affaires » pour faire oublier d’autres « affaires ». Et puis, surtout, le vacarme des rumeurs couvre, à grands coups de tam-tam médiatique, les échecs de ce gouvernement dans à peu près tous les domaines : économie, emplois, immigration, sécurité, communication… Qu’importe, pourvu qu’il puisse noyer dans un discrédit général ses propres déficiences.
C’est d’ailleurs la même méthode de diversion et de brouillage employée il y a quinze jours par Jean-François Copé pour répondre aux accusations de favoritisme dont il est l’objet. Une contre-attaque qui a « fait pschitt », mais qui éclabousse un peu plus l’UMP, objet déjà de plusieurs salissures.
Cet enchevêtrement d’affaires, réelles ou fabriquées, révèle surtout la vraie nature des dirigeants de l’UMPS. Sens de l’Etat à peu près nul, esprit civique inexistant, ignorance crasse de l’histoire comme de toutes notions patriotiques, désormais incompatibles avec l’euro-mondialisme. 
Une génération de dirigeants adeptes du prêt-à-penser, aux indignations préfabriquées, dépourvue de toute vraie dignité.

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