mardi 4 février 2014
Les enjeux d’une mobilisation
• Coalition. Nous le disions déjà l’an dernier : que des musulmans, des agnostiques, des gauchistes, des homosexuels… défilent politiquement avec nous contre la dénaturation du mariage et de la famille ne nous gêne aucunement. Parce que c’est en étant et restant catholiques (contrairement à ce prétendaient certains), que nous entrons dans ce combat temporel, dans cette« coagulation » contre les suppôts du transhumanisme (via notamment la théorie du genre), ennemis de la nature humaine. Une juste guerre de légitime défense et de maintenance vitale que nous inspirons et menons même d’une certaine manière (quantitativement et qualitativement) comme catholiques avec tous ces alliés de bonne volonté. Pour tous en somme, cette mobilisation a la loi (morale) naturelle comme motif. Mais, pour les fils missionnaires de l’Eglise, elle a la loi surnaturelle (la loi d’Amour) comme motif suprême.
• Ni de droite ni de gauche mais contrerévolutionnaires. Selon un « pas d’ennemi à droite » bien compris – qui n’est pas un « pas d’ennemi à gauche » contraire mais l’opposé de la praxis révolutionnaire –, nous voulons coopérer intelligemment et prudemment (stratégiquement) avec tous ceux qui, peu ou prou, se rapprochent de la loi naturelle et se raccrochent à elle, de près ou de loin, comme centre de gravité de la tradition française : celle de la fille aînée de l’Eglise, comme l’a rappelé elle-même la musulmane Fadira Belghoul. Au Libre journal de la promesse sur Radio courtoisie, elle a expliqué pourquoi La Manif pour tous lui a redonné espoir en la France. Nous vivons ici et maintenant un mode mineur du compromis nationaliste, qu’on pourrait appeler le compromis familialiste, après l’écroulement de la nation causé par la collusion mondialiste du grand capital et du socialisme, de la gauche et de la droite. Notre coalition politique avec d’autres familles intellectuelles et communautés religieuses doit se faire en restant ouvertement catholiques, au nom de la doctrine sociale de l’Eglise, précisant au besoin en quoi certaines revendications moins prioritaires de nos coalisés ne sont pas catholiques, ni donc parfaitement raisonnables…
• Ni laïques ni musulmans ! Nous refusons d’être réduits à cette mauvaise alternative. S’il nous faut composer (se coaliser) tantôt avec des laïcistes contre les excès intolérables de l’islamisme (rappelons-nous les apéros « saucisson-pinard » !), tantôt avec desmusulmans (et non pas avec l’islam !) pour défendre la famille et la vertu naturelle de religion contre l’athéisme tout aussi intolérable, c’est qu’il existe une double ligne de front (1). C’est aussi qu’il y a précisément une troisième voie. La nôtre : catholiques et français toujours ! Cette voie est celle de l’amitié politique ordonnée au bien commun temporel et surnaturel de notre nation. Voie à la fois communautaire et missionnaire, identitaire et inclusive (accueillant ou tolérant certaines communautés dans de justes limites). Nous implorons les évêques, héritiers du testament de saint Rémi, de nous la rappeler selon leur autorité spirituelle.
• Contre l’Attila de l’époque, nous trouvons en Farida Belghoul une alliée momentanée que nous saluons dans cette nouvelle bataille des champs Catalauniques. Oui, les ennemis de nos ennemis peuvent parfois devenir nos amis ! En prudence stratégique, mais aussi en doctrine sociale, si le fondement de cette alliance se trouve dans une réalité certaine : l’amour de la patrie et de la famille, selon un sain et légitime œcuménisme temporel qui s’appuie sur le respect (même partiel) du Décalogue contre ses contempteurs. Mais nous saluons tout autant et plus encore notre sœur chrétienne Béatrice Bourges. Comme nous l’écrit un fidèle lecteur : « (Elle) s’expose seule face à la République maçonnique. Elle a tout bien compris, elle est sensée et courageuse… Des discours, en France, on sait en faire, de l’intelligence en ce pays, il y en a encore. Mais c’est avec de tels engagements personnels que nous reprendrons vie. Il y a à ses côtés en ce moment une bataille à gagner. » Sainte Geneviève et sainte Jeanne d’Arc, aidez-les et aidez-nous !
(1) D’une part une « sécularisation radicale » (la « raison sourde au divin »), d’autre part une « religion sourde à la raison », selon les mots de Benoît XVI à Ratisbonne et dans Lumière du monde : cf. Présent du 23 janvier.
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