TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

jeudi 26 septembre 2013

Hypocrisie européenne

Hypocrisie européenne  


Manuel Valls a eu le malheur de dire que les Roms sont un véritable problème. Faut-il pour autant faire endosser au ministre de l’Intérieur la défroque du « facho » de service ? Ce serait injuste alors que le premier flic de France constate ce que tant d’élus de tous les partis dénoncent quotidiennement.
Que les Roms soient déracinés et misérables est une évidence. De là à en faire d’éternelles victimes, il y a un pas que ne saurait franchir tout responsable de la sécurité et du maintien de l’ordre de son pays. À ceux qui dénoncent le démantèlement des camps insalubres et les expulsions, d’autres opposeront les méfaits divers qui conduisent régulièrement des Roms, majeurs ou mineurs, devant la justice.
Ce débat empoisonnant est surtout dû à un échec : celui de la politique européenne à l’égard des Roms et, plus largement, des pays d’où sont originaires ces populations. Quand la commissaire européenne à la Justice s’en prend à la France, elle ne manque pas d’un certain culot. Près de vingt milliards d’euros ont été dépensés – en vain – par l’Union à l’intégration des Roms. Ni la Bulgarie, ni la Roumanie n’ont vraiment réglé ce problème. Bruxelles, une fois de plus, a été incapable d’imposer à Sofia ou Bucarest de mener une politique d’intégration. Il est visiblement plus facile de condamner la France, pays d’accueil, que des États qui ont encore beaucoup à démontrer en matière de lutte contre les mafias et la corruption. La pétulante Mme Reding doit concourir pour le Nobel des Bisounours ou, plus sûrement, pour celui de la mauvaise foi.
Les Roms qui viennent en France sont le plus souvent esclaves de liens claniques ou mafieux. Leurs parrains ont d’ailleurs pignon sur rue dans leurs pays d’origine, ce qui ne semble guère déranger ni Bruxelles ni les autorités locales.
Évoquer une intégration dans de pareilles conditions est illusoire. S’il doit, évidemment, faire preuve d’humanité face à des situations de misère extrême, un État ne saurait tolérer de voir ses lois bafouées. À moins, évidemment, que l’Europe ne songe à faire de la cour des Miracles le 30e État de l’Union.

0 commentaires: