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jeudi 26 septembre 2013

L’« homophobie », Marx, Mao… et Radio Courtoisie

L’« homophobie », Marx, Mao… et Radio Courtoisie


Une mise en demeure du Conseil supérieur de l’audiovisuel parue ce mercredi matin au Journal officiel somme Radio Courtoisie, par le biais de l’association qui l’exploite, de respecter à l’avenir ses obligations de « pluralisme » et de mettre fin à ce qu’elle qualifie d’« absence de maîtrise de l’antenne » constitutive d’un manquement à la convention conclue en 2007 avec la CSA. Convention qui multiplie les références aux principes de « non-discrimination ».
Il est reproché à Henry de Lesquen d’avoir parlé en termes vifs du « mariage » des homosexuels lors de son Libre Journal du lundi 27 mai dernier : il l’avait qualifié d’« abject et contre nature », déplore le CSA, qui pointe encore l’absence de réaction des invités présents dans le studio, ni pour contredire le propos, ni pour le « nuancer ».
« Vous exagérez, Henry » ? Il fallait le dire, pour que le CSA admirât le « pluralisme » de Radio Courtoisie – et ne la menace pas, comme le fait implicitement cette mise en demeure, de lui clouer le bec ? Le « pluralisme » est donc bien celui qu’on pense : celui qui permet de gazer et de garder à vue les opposants au « mariage » des homosexuels, de forcer le passage malgré des centaines de milliers de personnes dans les rues, de contraindre les mairies à célébrer.
Le « pluralisme », c’est le respect et l’expression de l’opinion selon lesquels deux hommes ou deux femmes peuvent s’aimer, se marier et avoir des enfants (sans crainte de grossesse non désirée, en attendant qu’une femme inséminée et qui le regrette se présente pour une IVG de plein droit). L’expression de l’opinion contraire n’est pas du pluralisme ; elle est éventuellement tolérée dans les limites de ce qu’accorde le pouvoir ; et ses tenants peuvent toujours être tenus pour « homophobes », ce qui les voue au déshonneur, aux tribunaux, à l’amende et à la prison. Tous les outils juridiques sont en place.
« Abject et contre nature » : analysons. Dire que le « mariage » des homosexuels est contre nature indique qu’il ne correspond ni à la nature de l’être humain, homme ou femme, ni à celle du mariage, ordonné à la procréation qui est l’aboutissement naturel de l’union de l’homme et de la femme. Il faut contredire la nature pour aboutir à la constitution d’une « famille homoparentale ». Mais le dire contrarie le lobby gay, et au-delà la pression antifamiliale et nihiliste exercée par les instances supranationales au nom de la « non-discrimination ».
Abject ? Encore un mot qui ne passe pas. Mais s’il n’est plus possible de qualifier moralement des actes qui longtemps ont été tenus pour peccamineux, il faut aussi en finir avec la Bible, le catéchisme, les statues de sel et tout rappel de la loi naturelle. Aujourd’hui Henry de Lesquen, demain le cardinal Barbarin !
Vendredi dernier, l’assemblée italienne, avec quelques précautions et bien des amendements visant à protéger les droits des groupes religieux, faisant de la liberté d’expression une exception encadrée et définie par la loi, a adopté une loi réprimant l’« homophobie ». Elle doit encore passer devant le Sénat ; en attendant le lobby LGBT italien s’active pour dénoncer ou perturber ceux qui osent tenir un discours traditionnel sur la question.
Dans Il Foglio, une interview du Pr Roger Scruton qui enseigne la philosophie à Oxford souligne qu’une telle loi, même avec ses aménagements (dont la loi française ne bénéficie point), rappelle les procédés de l’Union soviétique et de la Chine de Mao empêchant les dissidents de s’exprimer. Une véritable Novlangue orwellienne visant à créer parmi l’opinion l’idée qu’une « force maléfique » de discrimination et d’intolérance est à l’œuvre, dans « l’Europe entière », « dans le cœur et dans la tête de gens qui ne se rendent pas même compte de ses machinations ».
Ces lois qui existent dans d’autres pays européens – la France en tête – conduisent à une forme d’autocensure imposée habilement par des idéologues, de manière à « marginaliser et à condamner ceux qui s’opposent à la croyance communiste selon laquelle la réalité peut être changée par le changement du langage ».
« On ne peut pas emprisonner la pensée par la loi. (Cette loi) criminalise la critique intellectuelle sur le thème du mariage gay. C’est un nouveau crime intellectuel, idéologique, comme l’était l’anticommunisme au temps de la guerre froide. »
« Cette loi sur l’homophobie me rappelle les procès de Moscou, et ceux de la Chine maoïste, où les victimes confessaient leurs crimes avec enthousiasme avant d’être exécutés », souligne le Pr Scruton. Lorsque les activistes politiques accusent leurs opposants de « haine », il y a « inversion morale » : « Si vous vous opposez à la normalisation de l’homosexualité vous êtes “homophobe”. Si vous croyez en la culture occidentale, vous êtes “élitiste”. Etre accusé d’“homophobie”, c’est la fin d’une carrière – spécialement pour ceux qui travaillent à l’université. »
Oui, c’est le temps de la dissidence. Et Scruton rappelle que sur ce plan-là, ces choses peuvent aller loin, citant les millions de morts du communisme : « C’est tellement facile d’enfermer les gens pendant des années dans des camps de travail forcé jusqu’à ce qu’ils tombent malades ou meurent, si le seul mot admis pour définir cela est le mot “rééducation”. »
L’affaire de Radio Courtoisie montre que la rééducation est en marche.
Pas sûr qu’elle soit efficace – mais cela est entre nos mains.
• www.radiocourtoisie.fr

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