TOUT EST DIT

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jeudi 11 juillet 2013

Communication d’été

Communication d’été


Tous les Français ne sont pas en vacances. Il y en a même qui bossent dur ! Ainsi, la cellule communication de l’Élysée phosphore sur la manière dont le chef de l’État s’adressera aux Français dimanche 14 juillet. Après avoir complimenté l’armée française en pleine cure d’amaigrissement, le président devrait s’exprimer, comme le veut la coutume. De quoi parlera-t-il ? On l’ignore car, à quatre jours de ce rendez-vous, les communicants hésitent encore entre l’interview ou l’allocution solennelle.
Ces spécialistes devraient aussi réfléchir à ne pas empiéter sur l’apéro ou sur la retransmission de l’étape du Tour de France, pendant qu’ils y sont. C’est vrai quoi, le peuple doit être séduit par la parole de l’Olympe et il ne faut surtout pas l’ennuyer. Roosevelt s’adressait aux Américains, au coin du feu. De Gaulle, quand la République tremblait, coiffait son képi et fusillait verbalement un quarteron de généraux. François Hollande, lui, hésite. Pas question de faire du feu en juillet, les Verts défileraient. Pour le képi, c’est raté. Peut-être devrait-il essayer une grande surface du bricolage pour présenter sa belle boîte à outils.
Après tout, il ne faut pas en vouloir aux spécialistes de la poudre aux yeux quand ils font leur travail. Ils doivent occuper le terrain, même dans la torpeur estivale. Et ils ont de l’espace. L’UMP tente de sauver ses châteaux de sable de la marée financière et la majorité a passé au moins deux jours sans s’étriper. Le président de la République n’aura pas à parler de Batho après avoir vu défiler les sous-marins qui lui rappellent les sondages. D’ici là, avec un peu de chance, Montebourg et Moscovici auront évité de se déchirer pour savoir s’il faut passer ses vacances à Palavas ou à Marbella.
On l’a vu, les sujets de préoccupation se font rares. Il ne restera « que » l’Égypte, l’Europe, le chômage, la rigueur ou l’Éducation. Pardon ? Il en a déjà parlé. Oui, c’est vrai, mais la préparation des discours présidentiels, c’est comme les « Misérables » et leurs multiples versions. Il faut faire du neuf avec du vieux, à défaut d’avoir le génie de l’écriture. L’important est que le public suive.

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