TOUT EST DIT

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mercredi 13 novembre 2013

« Dictature socialiste ! »

« Dictature socialiste ! »


Il n’y a eu aucune violence lundi matin sur les Champs-Elysées, étonnamment clairsemés pour un 11 Novembre, mais 73 personnes ont été interpellées (et se sont parfois débattues), et bien d’autres ont subi des contrôles d’identité pour avoir sifflé le président de la République, pour s’être simplement rassemblées à l’appel du Front national, ou pour avoir osé porter un bonnet rouge.
L’abbé Le Coq de la Fraternité Saint-Pierre, ancien aumônier de gendarmerie, a dû céder ses papiers pour vérification parce qu’il portait soutane et crucifix, signe de cet ancien apostolat.
Parmi les arrêtés : David van Hemelryck, l’homme qui a défié les forces de l’ordre tout l’été en survolant les plages avec son ULMet sa banderole « Hollande démission » – activité au demeurant tout à fait légale. Tweetant encore depuis le commissariat de la rue de l’Evangile, il expliquait lundi soir que le seul motif de son arrestation était le port du bonnet rouge et le chant de la Marseillaise.
Symbole d’un pouvoir apeuré, aux abois, qui titube : le président de la République a descendu les Champs, malgré le temps radieux, claquemuré dans sa limousine. Vitres relevées, et teintées, bien entendu. Sous François Hollande, la commémoraison de « tous les morts pour la France » ne convainc pas.
Et puis soudain, la presse a découvert les vertus patriotiques : les leçons de morale pleuvent contre ces « militants d’extrême droite » (forcément), de la part d’une presse « outrée et inquiète », comme le résume l’AFP.
Les éditorialistes « condamnent sans ambages les huées contre les chefs de l’Etat », c’est une « bêtise antipatriotique » pour Michel Urvoy d’Ouest France, ils ont « sali la République », écrit Yann Marec dans Midi libre et Michel Guilloux vitupère contre « les nouveaux factieux »… dans L’Humanité.
Car ils font bien la différence entre les révolutions autorisées, vertueuses, républicaines, démocratiques – depuis 1789 jusqu’aux révoltes populaires contre Ben Ali, Hosni Moubarak, Kadhafi qu’il était juste de conspuer en n’importe quelle occasion – et les révoltes du peuple. Celles des malpropres, des chouans, des brigands, des opprimés, des victimes de l’idéologie ou des taxations à outrance ; celles des jeunes qui se dressent face au mensonge, et des honnêtes gens qui n’en peuvent mais.
La classe politique, elle aussi, a pris soin de désapprouver le chahut, au nom du respect dû aux morts pour la France.
Mais la vraie question est ailleurs. François Hollande respecte-t-il ce pour quoi des centaines de milliers de jeunes Français ont fait le sacrifice de leur vie ? La terre des ancêtres, la paix, l’indépendance de la France, la volonté de vivre dans une société juste construite sur le socle du respect des libertés ?
La France qui gronde depuis un an contre le mensonge du « mariage pour tous » commence à se dresser contre un pouvoir qui l’assomme de sa pensée unique et de ses impôts iniques. Les raisons du mécontentement se multiplient, les mécontents aussi.
La République ne cédera pas, a prévenu Hollande dans l’après-midi. On connaît la (sanglante) chanson.

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