TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mercredi 9 octobre 2013

Deux journalistes du Monde soupçonnent Sarkozy d'avoir eu un compte en Suisse

Dans le livre French Corruption (Stock), à paraître mercredi, Gérard Davet et Fabrice Lhomme mettent en cause plusieurs personnalités de droite (Patrick Balkany, Jacques Chirac...), et laissent entendre que Nicolas Sarkozy aurait pu bénéficier d'un compte en Suisse. Une thèse fermement contestée par l'avocat de l'ex-président. 

[EXCLUSIF] Voici un livre qui devrait faire du bruit. La plume des deux auteurs de French Corruption (Stock), Fabrice Lhomme et Gérard Davet, journalistes au Monde, risque de gratter plusieurs figures de la droite, dont deux ex-présidents, Jacques Chirac(1995-2007) et Nicolas Sarkozy(2007-2012). L'un et l'autre ne sont pas épargnés dans cette enquête que L'Express s'est procuré en avant-première. Les auteurs, connus pour avoir publié Sarko m'a tuer en 2011, décortiquent cette fois les relations adultères entre la politique et l'argent. Au coeur de leur récit, le (riche) département des Hauts-de-Seine et le destin d'un homme au parcours trouble, Didier Schuller, conseiller ­général en 1994, mêlé à un scandale lors de la campagne présidentielle de 1995. 
Mais le moment fort de l'ouvrage est la mise en cause de Nicolas Sarkozy. Lhomme et Davet évoquent en effet l'existence d'un compte suisse, dont aurait bénéficié l'ex-chef de l'Etat, en liaison avec un gestionnaire de fortune helvétique à la réputation sulfureuse, Jacques Heyer

Absence de preuves incontestables






Pour l'ancien locataire de l'Elysée, ce livre marque l'ouverture d'un nouveau front, alors qu'il vient d'obtenir un non-lieu dans l'affaire Bettencourt. Plusieurs témoins cités dansFrench Corruption, dont un magistrat suisse et un policier français, rapportent - sans élément ­décisif - ce soupçon d'argent non déclaré. Marc Francelet, un ancien journaliste réputé pour quelques coups tordus, narre quant à lui une remise de grosses coupures de Nicolas Sarkozy, à l'époque où il était maire de Neuilly, à Jacques Heyer. Francelet affirme avoir été le témoin indirect de cette scène, et avoir vu l'enveloppe contenant l'argent. 
L'absence de preuves incontestables et le silence d'Heyer empêchent toutefois la démonstration d'être convaincante. Les auteurs le reconnaissent eux-mêmes, puisque, après avoir recueilli les fermes dénégations de l'avocat de ­Sarkozy, Me Thierry Herzog, ils se refusent à affirmer l'existence de ce présumé compte Sarko, tout en lui consacrant plusieurs pages. 
Pour justifier ce paradoxe, ils invoquent la "prise de risque" propre au journalisme d'investigation et s'expliquent dans un entretien accordé à L'Express (à paraître sur le site ce mardi). Une position qui fera sans doute question. Car les "risques" encourus par les personnes mises en cause demeurent, toujours plus grands, tant pour leur ­réputation qu'à l'égard de la justice.  
Le débat est ouvert.  

DES JOURNALISTES DE QUEL JOURNAL, DÉJÀ ?

0 commentaires: