TOUT EST DIT

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mercredi 18 septembre 2013

Insécurité sociale

Insécurité sociale

Si cela continue, ils vont y laisser leur santé ! En effet, au gré de leurs différents rapports, les membres de la Cour des comptes n'en finissent pas de jouer les Cassandre. Cette fois, les Sages de la rue Cambon pointent du doigt la spirale de la dette sociale, « anormale et particulièrement dangereuse ». Pour eux, il y a même une « urgence impérieuse » à colmater ce trou de la Sécu redevenu béant. Le déficit du régime général s'élèvera ainsi cette année à 14,3 milliards d'euros. Le diagnostic posé est simple : en cette période d'atonie économique, la Sécu souffre d'une hémorragie de dépenses et d'une carence en recettes.
Le problème est que là, comme dans d'autres domaines, les SOS de la Cour des comptes se heurtent aux pesanteurs d'un système « accro » aux déficits où chacun, y compris le patient, a sa part de responsabilité. Pour Didier Migaud, le président de la Cour des comptes, il existe pourtant, dans l'assurance maladie, des « gisements d'économies considérables », sans compromettre l'égal accès aux soins et leur qualité.
Mais lorsque l'on écoute tous les Diafoirus qui se penchent au chevet de la Sécu, on mesure l'ampleur de la tâche. Pire que de vouloir réformer les retraites ! En vrac, il y a ceux qui dénoncent les fraudes sociales et les largesses d'un système exténué qui couvre les non-cotisants. Il y a ceux qui s'offusquent de ces cures thermales qui ressemblent à des congés payés. Il y a ceux qui pointent les abus de certaines professions (labos, pharmaciens, ambulanciers). Il y ceux qu'exaspèrent la surconsommation médicamenteuse de confort ou les dix molécules par jour administrées aux plus de 80 ans.
Et puis il y a les professionnels qui défendent leur « bifteck » (audioprothésistes, opticiens, industriels du médicament) en affirmant que les charges rognent leurs substantielles marges. En résumé, tout le monde a un peu raison. Et c'est bien là le drame. Il faudra donc un grand courage pour réformer « dans la justice » un système dont nous nous sommes longtemps flattés, sans compter, mais que la dureté des temps a transformé en régime… d'insécurité sociale.

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