jeudi 8 août 2013
Voyous dans la nature : une liberté légitime…
Voyous dans la nature : une liberté légitime…
Rassurant et édifiant : la remise en liberté des trois délinquants de Chartres « faute de place en prison » est tout à fait légitime, affirme Taubira et il ne s’agit pas d’une décision isolée.
Cette remise en liberté a été dénoncée par l’opposition comme étant la conséquence de la politique pénale laxiste voulue par le gouvernement : « Christiane Taubira souhaite que les délinquants soient remis en liberté, elle l’a écrit dans une circulaire », a dénoncé l’UMP Eric Ciotti.
Une référence à la circulaire de septembre 2012 qui prescrit de rompre avec le tout-carcéral, rappelant que « le recours à l’incarcération doit être limité aux situations qui l’exigent strictement »…
Cette circulaire est tout à fait conforme à la loi pénitentiaire de 2009 votée par l’ancienne majorité, a rétorqué le Garde des Sceaux. « La loi pénitentiaire de 2009 dit très clairement que jusqu’à deux ans d’incarcération, il faut envisager l’aménagement de peine. » « Aujourd’hui nous avons 56 % de récidive depuis 2007 malgré les 30 lois pénales (votées par la droite) et 64 % de récidive sur les peines de moins de six mois », a-t-elle asséné.
« C’est la loi pénitentiaire portée par la majorité précédente et par Mme Dati, qui a offert la possibilité à la justice de laisser en liberté des individus condamnés à des peines de moins de deux ans de prison », s’est rangé Manuel Valls après avoir un peu vasouillé.
A quoi Rachida Dati répond que pas question de lui mettre l’affaire sur le dos : « Cette loi répond à des conditions très strictes et n’est en aucun cas automatique. Dans le cas de Chartres, il ne s’agit absolument pas d’un aménagement de peine et encore moins de l’application de la loi de 2009. Les magistrats ont bien condamné les trois délinquants à de la prison ferme et ils n’ont pas prononcé d’aménagement de peine. »
De la place en prison, il y en a pour Nicolas
Un « aménagement », soit dit en passant, qui n’a pas profité à Nicolas Bernard-Buss dont les charges étaient pourtant autrement plus imaginaires que celles des trois voyous chevronnés arrêtés jeudi dernier. Le gouvernement socialiste et la magistrature trouvent de la place en prison pour les opposants au « mariage » gay.
A Chartres, la police locale assure n’avoir reçu aucune consigne du parquet de Chartres pour aller cueillir à nouveau à leur domicile les trois délinquants qui auraient sûrement préféré moins de publicité sur leurs cas.
« Le commissariat sait très bien où ils se trouvent », affirme un commandant de police. Les peines qu’ils doivent purger vont de neuf mois à deux ans. Et pour le moment il s’agit de remises en liberté sèches sur simple consigne verbale et sans aucune suite judiciaire. « Outre le sentiment d’impunité que peuvent avoir ces délinquants, pas des débutants pour la plupart, lorsqu’ils franchissent la porte du commissariat moins de deux heures après avoir été interpellés, les conséquences sur le moral et la motivation des fonctionnaires de police sont immenses », s’indigne un officier de police.
Qu’ils doivent leur liberté à Dati, à Taubira ou aux deux combinées, les trois gars n’ont aucun intérêt à moisir dans le coin.
Après Marine Le Pen qui le réclame depuis longtemps, Nicolas Dupont-Aignan a déclaré qu’il est « impératif de construire au moins 20 000 places de prison supplémentaires » : « Le gouvernement socialiste préfère remettre en liberté les délinquants plutôt que de construire ces places indispensables. »
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