TOUT EST DIT

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dimanche 25 août 2013

Impôts : l'assommoir hollandais

Pierre Moscovici, par ailleurs excellent homme, manie l'humour involontaire avec une placidité déconcertante. Sans esquisser le moindre sourire, il se dit très sensible "au ras-le-bol fiscal des Français". Et promet - croix de bois croix de fer, si je mens je vais en enfer - une stabilisation des prélèvements obligatoires à partir de 2015. Les promesses n'engageant que ceux qui les écoutent, selon la célèbre formule d'Henri Queuille, il y a peu de chance pour que le contribuable se sente véritablement rassuré par ces bonnes paroles. Alors que les décomptes d'impôts pleuvent ces jours-ci comme feuilles mortes un jour maussade d'automne, les Français mesurent l'ampleur des énormes sacrifices qu'ils devront consentir,nolens volens. Le gel des barèmes et la réduction du quotient familial frappent les familles de plein fouet. Surtout si elles ont le mauvais goût de gagner correctement leur vie, de ne pas être à la charge de la collectivité et d'avoir engendré plus de deux enfants.

Oui, cherchez l'erreur...c'est lui !!

Il faut, bien sûr, rétablir le plus rapidement possible l'équilibre des comptes publics. Mais la seule méthode qui vienne à l'esprit du gouvernement est d'une simplicité biblique : alourdir encore un peu plus la pression fiscale. Au risque de tuer la reprise, de plomber les entreprises, de tuer l'initiative individuelle, d'étouffer la consommation. "Trop d'impôt tue l'impôt" répètent à satiété depuis la nuit des temps tous les fiscalistes. Ce que le bon peuple traduit par un prosaïque : "On ne tond pas un oeuf."

La Cour des comptes sonne l'alarme

Il existe évidemment un autre paramètre sur lequel pourrait agir le gouvernement et que pratiquent communément les ménages : alléger drastiquement les dépenses. C'est d'ailleurs ce que préconise la Cour des comptes, qui n'est pas un repaire de dangereux réactionnaires libéraux. Mais cela supposerait de diminuer le nombre de fonctionnaires, de réviser le statut de la fonction publique. Nous avons, en France, environ 5,5 millions de fonctionnaires. Et sans doute davantage si l'on y ajoute tous ceux (hors chômeurs) qui sont indirectement rétribués grâce à l'argent des contribuables. Soit environ 90 fonctionnaires pour 1 000 habitants. En Allemagne, le ratio est de 50. Nos voisins d'outre-Rhin sont-ils moins bien administrés ? La sécurité est-elle moins bien assurée ? L'enseignement est-il d'un niveau inférieur ? Les rues de Berlin ne sont pas, que l'on sache, un coupe-gorge. Les Allemands n'ont même pas la chance d'avoir chez eux une cité aussi exotique que Marseille où les différends se règlent à coup de kalachnikov. Dans le dernier classement de Shanghai, leurs universités sont devant les nôtres (38 dans le top 500 contre 20 pour la France).
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l'erreur...

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