mardi 6 août 2013
Dreux: libération de trois délinquants, en application d'une loi votée par la droite
C'est ce qu'il s'est passé à Dreux. Les trois délinquants - condamnés respectivement à trois mois ferme pour rébellion, violences sur un policier, outrages et conduite en état d'ivresse pour le premier, à la même peine pour violences avec arme pour le second, et à deux mois ferme pour inexécution d'une peine de travail d'intérêt général pour le troisième - ont donc été interpellés afin qu'ils effectuent leur peine.
Mais avec 143 détenus pour 112 places, la prison de Chartresest déjà surpeuplée. Le magistrat, qui a cinq ans pour faire exécuter la peine, a donc pris la décision de ne pas incarcérer immédiatement les trois délinquants. "Le parquet n'a pas annulé, il a différé de deux à quatre semaines la mise sous écrou", a insistéChristiane Taubira, invitée lundi soir du JT de 20 heures. L'été est en effet une période critique dans les établissements pénitentiaires: la surpopulation carcérale, alliée à la chaleur et au fait que les effectifs du personnel pénitentiaire sont réduits en raison des vacances, est propice aux mutineries et aux violences.
Selon l'avocat-bloggueur Me Eolas, ce genre d'arbitrage est ordinaire. Le procureur s'appuie sur l'article 707 du code de procédure pénale. "Il est tout à fait courant (je ne dirai pas fréquent, je n'ai aucune statistique là dessus et suis assez certain qu'aucune n'est tenue) que quand la police tombe sur une personne recherchée pour incarcération, le procureur décide de ne pas ramener à exécution immédiatement", explique-t-il.
80 000 à 100 000 peines de prison sont en attente d'exécution, faute de place dans les établissements pénitentiaires. La surpopulation carcérale a atteint un nouveau record avec 67 977 personnes incarcérées pour 57 320 places.
LA LOI DATI NE CONCERNE PAS LES RECIDIVISTES
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