TOUT EST DIT

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mercredi 10 juillet 2013

Qui veut de lui ?

Qui veut de lui ?


Le phénomène de démultiplication ne s’applique pas seulement en physique, mais aussi en politique. Il suffit d’une petite phrase de Sarkozy sur Facebook pour que la machine — y compris médiatique — se mette en marche. Au point que le retour de l’homme providentiel se transforme moins en hypothèse qu’en évidence. Au point que la Fête de la violette samedi à la Ferté-Imbault s’est muée en Fête de Sarko. Il n’y était pas présent, mais omniprésent.

Aujourd’hui, toutes les caméras vont immortaliser son arrivée au bureau politique de l’UMP. Sarkozy revient… mais est-ce « le » retour ? Et d’ailleurs, qui souhaite véritablement son retour ? Selon un sondage, trois Français sur cinq ne le veulent pas. Ni les électeurs de gauche, ni les écolos ni ceux du FN, cela va de soi. Alors sans doute les militants de la droite forte qui font bloc derrière lui. Quoi de surprenant de la part de ceux qui se sont toujours réjouis d’une certaine droitisation de la politique menée par l’ancien chef de l’État ?
Mais sinon ? Certes, Jean-François Copé ne se prive pas de saluer celui « qui est dans notre cœur, sans cesse auprès de nous ». Mais qui peut imaginer un seul instant que l’actuel président de l’UMP ne se voit pas un avenir élyséen ? Et qu’un retour de Sarkozy serait pour lui un obstacle difficile à surmonter ? De même pour François Fillon et ses troupes d’une droite sociale. Se hasardant à une esquisse de bilan du précédent quinquennat, il a notamment évoqué ses divergences de vue sur l’évaluation de la crise, l’immigration et le Front national. Le coup de barre à droite n’a pas été de son goût. Comment dans ces conditions pourrait-il soutenir son ancien patron et faire une croix sur ses prétentions nationales.
Pour leur part, les militants de l’UMP souhaitent à 80 % que Sarkozy soit candidat à la prochaine élection présidentielle. Ces mêmes militants qui, lors de la guerre des chefs pour la présidence de l’UMP, juraient fidélité à leur héraut pour les porter… jusqu’au Palais.
Cela confirme au moins que deux mots ne doivent pas être utilisés en politique : jamais et toujours. D’ici à 2017, la route est encore longue. Seule (quasi) certitude à ce jour : 
si Nicolas Sarkozy décide de revenir sur la scène politique, ce n’est certainement pas pour diriger l’UMP.

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