TOUT EST DIT

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samedi 20 juillet 2013

Pitié pour la France...


Parce que Hollande s'avère incapable de décoller, l'autre, Sarkozy, redémarre déjà. La nature ayant horreur du vide, un plongeon suscite une irruption. Opération trash destinée à emballer une triche. On a péché par le fric, on se refait par un fric-frac. Et, accessoirement, on délivre cet oukase : toute autre ambition présidentielle que la mienne est obscène. 

La bande des affidés est déjà à la manœuvre. Consternante cohorte : Hortefeux, Balkany, Carignon, Tabarot, Peltier, Morano... Au sein de ce maelström de porte-flingue, repris de justice, ripou et néopétainiste, Morano surnage... C'est la plus authentique. Chateaubriand disait de Fouché s'acoquinant avec Talleyrand : «C'est le vice appuyé sur le bras du crime.» Eh bien, on en arrive à regretter Fouché et Talleyrand. 

Or, c'est cet aréopage qui donne le ton... Qui qualifie François Fillon de «traître», Bruno Le Maire, de«salaud», NKM, de «petite merdeuse», les journalistes insoumis, de «pourris», les juges, de «vendus», et le Conseil constitutionnel, d'«officine subversive... chiraquienne» ; qui terrorise au sein de sa propre famille, au point que l'expression de la moindre réserve impose de baisser la voix ; qui, comme d'autres hier, du tiède fait un renégat et du sceptique, un déviationniste. C'est cette bande, dont un culte de la personnalité exacerbé fait fonction de philosophie identitaire, que fédère non pas une idée, mais, comme ils disent, un «guide», caudillo en espagnol, qui en arrive - qui l'aurait cru - à «gallicaniser» leFührerprinzip. Terrible régression. Pendant ce temps, en face, on interdit les grains de sel pour rendre la fadeur obligatoire. 

IL Y A PIRE QU'UN GOUVERNEMENT DE CLOWNS, UN GOUVERNEMENT DE CLONES.

Donc, demain, on sera condamné à ce choix ? Le re ou le re ? Re-Hollande ou re-Sarkozy ? Piétinement ou régression ? Surplace ou saut en arrière ? Le dilemme : repartir avec Hollande ou un Hollande bis,énergie de couette, dynamique d'édredon, le bricolage en guise de projet, l'horizon en forme de Rustines : si on est patriote, peut-on se résoudre à ça ? 

Ou bien le retour de l'autre, la roue de l'histoire qui se met à tourner à l'envers, demain filouté par hier, le désastre qui se refait sur le dos de l'échec, un bilan détestable qui se blanchit grâce à un bilan détesté, la hargne comme moteur, la revanche comme combustible, la division comme turbine : si on est patriote, peut-on se résoudre à ça ? Ou à un émollient entre-deux ? Hélas, on en connaît une qui se frotte déjà les mains. 

Non ! Alors sortons de nos torpeurs, libérons-nous de nos désespérances, redressons-nous, hurlons que nous ne voulons plus ni de ceci ni de cela. 

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