TOUT EST DIT

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vendredi 19 juillet 2013

Dîner de Hollande avec la presse: un président réformiste "enfermé à l'Elysée"


François Hollande s'est présenté jeudi soir comme un président "réformiste", lors d'un dîner inédit auquel il avait été convié, hors micros et caméras, en présence d'une centaine de journalistes de l'association de la presse présidentielle. 
La collation
Un dîner officiel avec une centaine de journalistes: c'est l'exercice inédit auquel s'est prêté François Hollande jeudi soir au cours d'un dîner organisé , hors micros et caméras, avec l'association de la presse présidentielle, à la maison des polytechniciens, un hôtel particulier du VIIe arrondissement de Paris. Ce dîner, inspiré du modèle amériacin, était une première. Aucun président de la république n'avait jusqu'ici accepté une telle invitation. "C'est un exercice inédit, une rencontre amicale mais qui reste professionnelle", a d'emblée affirmé le président de la République, admettant que le "off" de coutume dans ce type de rencontres "ne pourrait pas être respecté". 
François Hollande a eu à coeur de se poser en président "réformiste" qui veut "faire le récit de la France de demain". Interrogé sur son lieu de villégiature estival, le président est resté évasif: "Je vais essayer de trouver les conditions de ma liberté"
, a-t-il répondu après avoir souligné que "Bregançon, c'est très bien sauf que vous êtes enfermés" à "peu près dans les mêmes conditions qu'à l'Elysée". Les vacances, a-t-il ajouté, "c'est un sujet qui me fâche", s'étonnant que l'an dernier, en partant "quelques jours" c'était "comme s'il avait commis un impair". 

La présidence normale, un concept "vieux et ancien"

Quatorze mois après son arrivée au pouvoir, le chef de l'Etat a reconnu que "la présidence normale" qu'il entendait incarner au début de son quinquennat paraissait déjà un concept "vieux et ancien", face à la dure réalité de la crise et à l'inquiétude des Français. 
"On n'est pas dans la situation de 1997 d'une croissance forte", aujourd'hui "ce n'est pas l'histoire de la France qu'il faut rappeler, c'est le récit de la France de demain", "la France dans dix ans", a fixé comme cap le président de la République. "Personne n'est indifférent à l'état de l'opinion", a-t-il confié conscient qu'"un rebond possible de popularité" ne sera envisageable pour lui que "s'il y a des résultats", en particulier de l'emploi et de la croissance. 
Face aux tiraillement dans son propre camp, il a souligné qu'"il y a toujours des doutes dans la majorité mais que (son) sort et celui du président sont liés. On est tous ensemble", a-t-il rappelé. A ceux notamment qui réclament un infléchissement à gauche, il a répliqué, "ca serait quoi être plus à gauche en ce moment, c'est penser que parce qu'on ferait un point de plus de déficit, ça irait mieux?" Certes "il y a des alternatives politiques" mais "la ligne que j'ai choisie est une ligne qui permet les réformes, donc c'est une ligne réformiste" pour être en mesure de "donner un avenir à la France". 

"Nous sommes sortis de la récession"

Interrogé sur ses adversaires potentiels pour la présientielle de 2017, François Hollande a jugé qu'il était "beaucoup trop tôt" pour en parler. "Je ne me préoccupe pas de ce qui se passe dans l'autre camp et dans mon camp personne ne prépare la présidentielle", a-t-il en tout cas assuré. Et comme un avertissement à ceux qui s'impatienteraient dans sa majorité, il a rappelé que "la meilleure façon de se préparer c'est d'être loyal et d'être le meilleur à son poste". 
A la question d'un journaliste allemand lui demandant s'il croyait "vraiment à ce qu'il racontait", en annonçant comme il l'a fait le 14 juillet la reprise économique dans les prochains mois, il a répondu : "les responsables politiques croient à ce qu'ils disent, c'est une erreur de penser qu'ils mentent, ils peuvent se mentir à eux-même se tromper mais je crois à la sincérité des hommes politiques". 
Et tout état de cause, "nous sommes sortis de la crise de la zone euro" qui battait son plein l'été dernier et "on sait qu'il ne se passera rien de grave cet été". Après deux trimestres de croissance négative "nous sommes sortis de la récession", a-t-il maintenu "même si la phase de croissance ne viendra pas avant 2014". 
L'important en fin de compte, a reconnu le président, "c'est de faire une rentrée avec des nouvelles idées, des nouvelles propositions", a fait valoir le président. 
ET SURTOUT CONTINUER À MENTIR AUX FRANÇAIS.

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