Faut-il y voir une conséquence directe de la crise? Selon une étude menée par le comparateur de frais bancaires en ligne Panorabanques.com que notre journal dévoile en exclusivité*, 65% des personnes interrogées déclarent être en dépassement de découvert autorisé au moins une fois par an. 28% du panel estime être dans le rouge chaque mois.
Autre enseignement de cette enquête : 32% des femmes reconnaissent atteindre la limite de dépassement autorisée sur leur compte par leur banquier. Contre 24% chez les hommes.
Si on regarde plus dans le détail, la fréquence du découvert — ça n’est pas vraiment une surprise — dépend du niveau de revenus des clients des banques. Chez les personnes disposant de plus de 3000 € par mois pour vivre, seule une sur huit déclare aller au-delà du découvert autorisé par son agence. En revanche, parmi les Français affichant des revenus nets mensuels inférieurs à 1500 €, la tendance est tout autre : un sondé sur trois dépasse la limite fixée par son banquier. Ce qui engendre des frais élevés.
Au sein des panélistes reconnaissant être en découvert une fois par mois, 84% d’entre eux estiment que le surcoût généré est supérieur à 240 € par an. Et autres 12% chiffrent entre 180 et 240 € les frais qui leur sont facturés par leur établissement. Des frais qui sont souvent composés de commissions d’intervention (lire plus haut), de la facturation (de 10 € à 24 € selon les réseaux), d’une lettre informant les clients d’une situation de compte débiteur non autorisé (c’est souvent le terme employé). Enfin, les taux d’intérêt, les fameux agios, appliqués au montant du découvert, sont plus élevés.
« Pour limiter ces frais, le plus efficace est sans aucun doute de trouver la banque qui convient le mieux à ses besoins et construire une relation de confiance avec elle, avertit Guillaume Clavel,président de Panorabanques.com. Il faut établir un dialogue et c’est comme cela que l’on obtient le meilleur de sa banque. »
Dialoguer, la manière de devancer le problème? D’après l’enquête, 61% des personnes déclarant être à découvert une fois par mois estiment d’ailleurs avoir besoin d’un conseiller personnel. Mieux, 34% des sondés reconnaissant être dans pareille situation souhaitent disposer d’un service d’alertes envoyées par SMS. Un service qui est généralement… payant!
* Etude réalisée à partir des données collectées sur le site Panorabanques.com auprès d’un échantillon de 16113 personnes âgées de 18 à 50 ans entre les mois d’avril 2012 et mars 2013.
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