TOUT EST DIT

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dimanche 23 juin 2013

Le miracle Hollande n'aura pas lieu

Pour Claire Gallois, depuis son élection, François Hollande a oublié ses promesses et retrouvé ses travers. Son "miracle économique" n'est qu'un mirage.


Déstabilisé par son statut revendiqué de "normal" et par la gouvernance d'un État, M. Hollande a fini par choisir la "pensée magique" comme arme suprême pour s'en sortir. L'Insee annonce encore le 20 juin que la courbe du chômage continuera sa hausse jusqu'à la fin de l'année, pour grimper à 10,7 %. Mais le président, de plus en plus réjoui, croit toujours qu'il pourra l'endiguer. Il ne réalise pas que le contrôle d'une courbe n'est pas son fort. Prenez celle de son poids : pendant sa campagne, il entreprend un régime impressionnant et nous l'interprétons comme la démonstration d'une volonté sans faille, un effort pour se dépouiller du superflu afin d'être prêt pour l'essentiel. 
Pourtant, à peine élu, Hollande est retourné à ses priorités gastronomiques. Depuis lors, il tente en vain de nous convaincre du bien-fondé de sa politique économique, comme dans l'émissionCapital, sur M6, le 16 juin dernier : "Nous devons tous nous donner l'objectif de former rapidement et massivement les demandeurs d'emploi dans les secteurs qui sont en manque structurel de main-d'oeuvre qualifiée." On croirait du La Palice dans le texte. À l'inverse, après son amaigrissement, sa parole était libre, convaincante. 

"Je n'aime pas les riches", mais je paye l'ISF

Jusqu'en 2011, François Hollande payait encore l'ISF. Stratégiquement, en 2012, pour un candidat socialiste, c'est un très mauvais point. Il y a donc remédié, comme chacun sait, par des ruses fiscales pour le moins discutables. Mais entre Strauss-Kahn, le candidat plébiscité avant ses frasques, et Sarkozy, soutenu par ses copains du CAC 40, Hollande a dû prendre le contre-pied. Déjà en 2006, il lançait, lors de l'émission À vous de juger sur France 2, son fameux "Je n'aime pas les riches". Une façon maladroite de rappeler les fondamentaux du socialisme : défendre la veuve et l'orphelin, ainsi que les plus démunis. 
Rappelons pourtant que l'essentiel de son staff est composé de fortunes personnelles, est soutenu financièrement par des patrons milliardaires, et profite allègrement du pactole du cumul des mandats. Mais cachez-nous ce pognon que nous ne saurions voir, la vertu d'un parti est comme un cercueil, elle n'a pas de poches. Un axe racoleur, donc, que Hollande exploitera en stigmatisant les chefs d'entreprise, promettant de plafonner les salaires du public, d'encadrer ceux du privé, de taxer les hauts revenus, les droits de succession... et en maudissant la finance.

Fiscalité aberrante

Autant dire qu'il a visé la lune et raté la terre. Le pays est sur les genoux, et Hollande a montré son impuissance en reniant nombre de ses promesses ou en abandonnant les ouvriers de Florange, entre autres. Son "cap", c'est l'avenir. Le sien. Le 21 juin s'ouvrait en grande pompe la Conférence sociale, et les réunions de concertation sur la future réforme des retraites devraient débuter en juillet. Mais nous savons tous que Hollande ne fera rien de décisif concernant les 37 régimes spéciaux, dont celui des élus de l'Assemblée nationale, avant les municipales de 2014, la fuite des électeurs étant sa principale préoccupation, la fiscalité aberrante dont il les matraque, la dernière. 
François Hollande n'a pas encore tranché (il a horreur de cela) si le "miracle économique" qu'il promet ne risque pas de se transformer en mirage. Il s'accroche : oui, il va vaincre le chômage avant la fin de l'année. Il garde sous le pied "les contrats d'avenir" et table sur 100 000 signatures. Pourtant, en mai,6 mois après leur lancement, ils n'ont trouvé que 20 000 preneurs. Il est fier de ses "contrats de génération" qui associent jeunes et seniors aux mêmes postes, oubliant qu'un bon nombre de seniors sont licenciés autour de leurs 50 ans. Quant aux "contrats aidés", un copier-coller de ceux qu'avait établis Sarkozy, on se souviendra qu'ils n'avaient fait que retarder l'entrée des jeunes dans l'ère du chômage. 
Nous n'aurons pas l'indécence de rappeler à Hollande qu'il y a plus de 5 millions d'inscrits à Pôle Emploi et que ses projets sur la réduction du chômage ne valent que par la louable intention qu'il y met. Question miracle, on aurait pu lui conseiller d'aller à Lourdes... Les grottes ayant rouvert après des crues boueuses...

1 commentaires:

Le Gallinacé a dit…

il paie l'ISF ? Et pourtant Hollande, avec sa pouffiasse, triche sur la valeur de ses biens (Mougions, Cannes etc.)