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jeudi 6 juin 2013

La médecine par le vide

La médecine par le vide


la France n’a jamais compté autant de titulaires d’un diplôme de médecine. Pourtant le pronostic sur son système de santé reste sombre.
C’est que le corps médical témoigne de symptômes à la fois multiples et résistants aux traitements que le pouvoir voudrait lui administrer. Le nombre des retraités augmente ainsi plus vite que celui des actifs. Les barrières du numerus clausus ont été ouvertes. Trop tard. L’effet retard dû à une formation longue ne permettra pas aux nouveaux médecins de combler dans toutes les disciplines et dans toutes les régions le départ de praticiens dont un quart a déjà plus de 60 ans.
Cette gestion à courte vue des effectifs s’est doublée d’une incapacité foncière à organiser l’exercice médical sur le territoire. Face à une répartition inégale tant des médecins que de leurs spécialités, la plupart des mesures soit de coercition, soit d’incitation ont échoué. Parfois parce qu’elles n’étaient que comptables. Parfois en raison de leur rejet par une profession sensible.
Pourtant, les fêlures dans la carte française de l’offre de soins pèsent sur les praticiens eux-mêmes : la pression monte sur généralistes et spécialistes, au moment où une part croissante d’entre eux, notamment les femmes, souhaitent à juste titre mieux gérer leur exercice.
Le casse-tête devient d’autant plus périlleux à résoudre que, sous l’effet du vieillissement de la population, les besoins exprimés en soins ne cessent de grandir.
Certes, des médecins retraités restent en activité, des diplômés hors de France s’installent. Mais cela ne suffit pas à renverser la situation. Quatre médecins sur cinq quittant le métier étaient libéraux, contre un sur quatre y entrant. À terme, ces déséquilibres risquent non seulement de pénaliser l’accès aux soins mais encore leur qualité. Par retour de balancier, les coûts financiers et humains pour la collectivité risquent alors de bondir. Comme pour confirmer qu’un cabinet fermé n’est pas a priori source de progrès.

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