TOUT EST DIT

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mardi 28 mai 2013

La « France » de Valls

La « France » de Valls


Trente-six blessés, 350 interpellations (dont 250 gardés à vue), pour seulement 150 000 manifestants. En chiffrant l’aspect policier de la Manif pour tous lundi matin, Manuel Valls, ministre de l’Intérieur de la dictature socialiste, pense avoir gagné son pari.
Il voulait des casseurs – annoncés à l’avance – pour faire oublier ceux, les vrais, qu’il est incapable de maîtriser : il les a inventés.
Oh ! certes, il y a eu des coups échangés. Et certains flics, notamment en civil, venus à la provoc, dont certains en dissimulant des insignes nazis, ont pris des coups. Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages, Manuel. Quand on frappe et gaze des gens qui prient, chantent et s’amusent gentiment, pour le seul plaisir de les faire dégager, parce que les doctrinaires gouvernementaux ne supportent pas qu’on leur mette le nez dans leur caca, il ne faut pas s’attendre, non plus, à ce qu’il n’y ait pas de réactions.

Mais ce n’était pas des nazis – simplement des jeunes gens bien élevés qui en ont marre ! Petite précision, puisque votre culture, Manuel, semble laisser à désirer : les nazis, ce n’était pas des gens de droite. Leur culture de mort s’appelait – s’appelle encore… – socialisme.
Quand au contact, j’y étais aussi. Avec mon appareil photos. Oh ! à cette heure-là, tous mes confrères journalistes avaient disparu. C’est vrai que, eux, ils ne savent pas compter jusqu’à plus de 150 000…
Des « individus considérés comme dangereux », avez-vous dit. J’en connais un grand nombre et, si votre totalitarisme policier (quand vous ne risquez rien seulement) ne prêtait pas à pleurer, j’en rirais.
Peut-être étiez-vous agacé de ce que le sanctuaire de Solférino ait pu être pris par une vingtaine de jeunes qui y ont déployé une banderole : « Hollande démission. » Quel crime de lèse-majesté !
D’où la suite…
Vers 23 heures, dimanche soir, trois jeunes s’approchent de moi : « Monsieur, faites quelque chose, ils sont en train de frapper notre camarade. Il a quatorze ans. » Oh ! bien sûr, je n’ai rien pu faire ; pas même franchir le cordon de gendarmes et CRS pour m’approcher, cinquante mètres plus loin. Ces trois jeunes, on les avait fait circuler. Rien à voir… « Mais notre camarade n’a rien fait ! » « Vous ne savez pas ce qu’il a fait avant. » Il est sans doute né dans une mauvaise famille, où on a un respect assez limité pour les démocraties populaires. Et il a sans doute, comme tout garçon de son âge, voulu jouer les bravaches devant un groupe de policiers.
Mais sans doute n’avez-vous jamais eu 14 ans, Manuel…
Des exemples comme cela, de jeunes frappés, gazés, j’en ai beaucoup. Ils sont tous tristement similaires. J’ai, comme eux, reculé devant les boucliers de vos policiers et gendarmes. Esplanade des Invalides, interdite aux chiens et aux Français.
Le plus simple serait sans doute d’instaurer le couvre-feu.
Ça n’étonnerait pas beaucoup plus ce couple de Néerlandais croisé un peu plus tôt dans l’après-midi, et qui me demandait à quoi correspondait cette manifestation. Après explications, l’homme m’a répondu : « Ah oui ! je me souviens d’avoir vu à la télé des enfants qui pleuraient parce qu’ils avaient été gazés par des policiers ! »
Merci, M. Valls, de l’image que vous donnez de mon pays, la France !

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